Maurice fête son 51e année d’indépendance avec une réussite économique reconnue. Néanmoins, il reste confronté à des défis internes et éventuels chocs externes. Après plus de 50 ans, le pays a connu un développement économique et humain significatif depuis les départ des anglais en 1968.
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à cette époque, le revenu nominal par habitant était de $ 200, soit Rs 1 110 en prenant en compte qu’un dollar équivalait à Rs 5,55. Aujourd’hui, il est de $ 10 307 (environ Rs 354 561) et l’objectif est d’atteindre le statut de pays à revenu intermédiaire plus élevé. Le Produit intérieur brut (PiB) est passé de Rs 841 millions en 1968 à Rs 425,4 milliards. L’économie a progressé de 5,3%.
La qualité de la vie s’est par conséquent améliorée depuis l’indépendance. Les bénéfices de la croissance ont été quasi-équitablement répartis à travers la société. Le coefficient de Gini (dispersion des revenus parmi la population) a baissé de 0,5 en 1962 à 0,42 en 1975, de 0,39 en 1996-97 à 0,37 en 2001-02 et à 0,4 en 2017.
Au moment de son accession à l’indépendance, Maurice a obtenu, à travers des négociations, un quota d’exportation de son principal produit d’exportation, le sucre, vers l’Union européenne. Les recettes générées par cette activité commerciale ont été utilisées pour développer et diversifier l’économie domestique. C’est ainsi que dans les années 70, les zones franches industrielles pour l’exportation (EPZ) sont lancées pour favoriser les investissements dans des productions à forte intensité de main-d’œuvre.
Dans ces EPZ, l’accès en franchise de droits de douane sont accordés pour des entrants importés. Davantage de flexibilité pour l’embauche et le licenciement de travailleurs est mis en place tout en autorisant la réalisation d’heures supplémentaires. Les industries du vêtement et du textile ont monopolisé les EPZ. En 2008, ce secteur contribuait à 20,1% au PiB. Ce chiffre est cependant tombé sous la barre de 15% depuis ces dernières quatre années. Les principaux marchés de ce secteur restent l’Angleterre, les états-Unis, la France et l’Allemagne, entre autres.
Depuis l’indépendance, l’objectif à long terme des gouvernements successifs est de réduire la pauvreté à travers la création d’emploi et offrir une meilleure qualité de vie tout en préservant la cohésion sociale. Dès 1970, l’état a développé des programmes de développement. La planification à long terme est convenue officieusement, basée sur un ensemble de valeurs et d’objectifs partagés entre différents acteurs politiques, sociaux et économiques.
Chômage, un souci récurrent
Depuis l’indépendance, la volatilité de l’emploi était un gros problème. En 1968, le taux de chômage était de 17%. Après des premières initiatives en faveur du développement économique, ce taux est tombé à 6% au milieu des années 70. Cependant, Maurice a été frappé par l’onde de choc de la crise pétrolière de 1979 et c’est ainsi que le taux de sans-emploi est retombé à 17% en 1981 et à 22% l’année ensuite. Les EPZ et la diversification des industries a tenu le taux sous la barre de 3% dans les années 90. Le millénaire passé, Maurice s’est fait rattraper par des pays producteurs à faible coût dans le secteur du textile et de vêtements. En 2003, le taux de chômage est remonté à 10,2%. De nos jours, il fluctue autour de 7%.
Produit intérieur brut en Rs million
Année | 1968 | 1978 | 1988 | 1998 | 2008 | 2016 | 2018 |
PiB | 841 | 7 389 | 33 415 | 107 325 | 265 214 | 385 902 | 425 391 |
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