- Une « boîte noire » contenant des données cryptées sécurisée
Le drame survenu le samedi 23 novembre à Grand-Baie La Croisette, où Fatimah Dilmohamed, 21 ans, a été gravement blessée sur un tapis roulant défectueux, continue de lever le voile sur des négligences potentielles. La jeune femme, en sortie familiale ce jour-là, a vu sa jambe broyée après s’être retrouvée coincée entre les marches du mécanisme. Elle a depuis été amputée d’une jambe et reçoit actuellement des soins à Chennai, en Inde, pour tenter de sauver sa seconde jambe.
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Jeudi, un boulon crucial manquant a été découvert, coincé dans le mécanisme des deux marches effondrées. Jugé « accablant » par les experts, l’objet montre des signes évidents d’usure avancée. Ce boulon, l’un des quatre qui soutenaient la marche impliquée, a été placé sous scellé et transmis au Forensic Science Laboratory (FSL) pour analyses approfondies. « Si kan inn fors plak-la pou evakiye madam-la, tou le kat boulon ti bizin andomaze », laisse comprendre une source.
Les investigations menées depuis mercredi ont mobilisé des experts étrangers, des représentants légaux, dont Me Anas Sakhawoth pour la famille Dilmohamed, et des techniciens d’OTIS, le fabricant du tapis roulant. Selon les premières conclusions, ce boulon endommagé pourrait avoir joué un rôle déterminant dans l’effondrement des marches.
Vendredi, des analyses électriques et informatiques ont été réalisées sous la supervision d’experts d’OTIS. Les données extraites de la « boîte noire » du travelator, contenant des informations techniques détaillées sur son fonctionnement, seront décryptées par l’équipe technique. Ces analyses visent à comprendre les causes précises de l’accident.
OTIS, responsable de l’installation en 2011, a présenté une vue d’ensemble du système électrique et mécanique du travelator. Selon une source impliquée, « seul un expert OTIS peut fournir une interprétation exacte des informations codées ». Un rapport final est attendu pour orienter la suite des investigations.
Un point crucial de l’enquête concerne la durée de vie du tapis roulant, estimée à 12 ans. Installé en 2011, l’équipement aurait dû être remplacé en 2023. Or, les pièces retrouvées sont d’origine, sans aucun remplacement enregistré. Cette absence de mise à jour des composantes sera un élément clé dans la confrontation prochaine entre la brigade criminelle (CID) de Grand-Baie et les responsables de GBLC.
De plus, la police examine si une joint-venture entre Manser Saxon, OTIS, et GBLC était en place pour la maintenance de l’équipement. L’éventuelle absence d’un tel partenariat soulève des questions sur la conformité et la sécurité des installations.
Parallèlement, les chaussures de la victime, aspirées sous le tapis roulant lors de l’accident, ont été retrouvées vendredi matin. Elles ont été remises aux enquêteurs, tout comme des traces de sang collectées sur le mécanisme. Ces éléments permettront de corroborer les circonstances de l’accident.
L’enquête, qui progresse rapidement, met en lumière des lacunes importantes, notamment en termes de maintenance et de sécurité. La police, épaulée par des experts internationaux, poursuit ses efforts pour établir les responsabilités et éviter que de tels drames ne se reproduisent.
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