Développement dans l’enquête sur la saisie de Rs 557 millions de drogue à Madagascar. Jeremy Leratz, l’un des trois Mauriciens arrêtés, a indiqué qu’il était responsable du trafic. Il a tenté de dédouaner ses deux compatriotes, David Plaiche et Jules Roddy Ayoula, lors d’un premier interrogatoire, dans la journée du lundi 11 juin.
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Depuis la saisie, samedi, de 80,2 kg de cannabis, de 35,5 kg de haschisch et de 25,5 kg d’héroïne, deux hauts gradés mauriciens se sont rendus, dimanche, à Madagascar. « Une telle saisie est une première à Madagascar, et c’est pour cette raison que nos représentants s’y sont rendus », indique une source policière.
Face aux enquêteurs malgaches et aux représentants de la Customs Anti Narcotics Section (Cans) de la Mauritius Revenue Authority (MRA), le suspect Jeremy Leratz a expliqué que ses deux compatriotes « n’ont rien à faire dans ce trafic ». Les trois Mauriciens ont été déférés devant le tribunal d’Anosy, le lundi 11 juin. Tous trois demeurent en détention.
Les éléments de la Cans travaillent, depuis samedi, en collaboration avec les autorités malgaches, pour un meilleur échange d’informations sur les divers protagonistes.
L’expertise mauricienne est également saluée à différents niveaux de l’enquête, enclenchée par la douane mauricienne, dans le combat contre le trafic de drogue dans la région océan Indien. D’où le déplacement des deux cadres de la Cans dans la Grande île.
Aux Casernes centrales, on évoque la possibilité d’une extradition des trois suspects mauriciens. Les procédures de rapatriement pourraient être enclenchées à une étape ultérieure.
En avril 2017, Will Townsend, arrêté pour séjour illégal dans la Grande île avait été rapatrié à Maurice. L’Adsu l’avait cueilli à sa descente d’avion à Plaisance. Des démarches similaires restent à l’étude aux Casernes centrales.
Enquête interne
Les services de douanes, la Cans mènent, en parallèle, une enquête interne sur ce trafic. Les profils des suspects sont passés au crible, et des informations sont refilées aux autorités malgaches, pour étoffer leur dossier d’enquête.
Cette saisie de drogue et l’arrestation de trois Mauriciens ont vite fait réagir la Cans et les Casernes centrales. Après le coup porté au réseau Peroomal Veeren en 2017, on évoque désormais le démantèlement d’un réseau substitut.
Jeremy Leratz était surveillé par les douaniers depuis quelque temps. L’homme de 44 ans avait attiré l’attention après ses multiples déplacements vers Madagascar. Il serait un pion opérant pour le compte du réseau Chowrimootoo, à Résidence Kennedy, de concert avec un réseau de la capitale. Le mois dernier, Curly Chowrimootoo a été transféré de la prison de Melrose à celle de La Bastille où le régime est plus strict. Un téléphone portable et une clé USB ont été retrouvés en sa possession.
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