Economie

Importation - Boîtes d’allumettes : une baisse de plus de 50% depuis 5 ans

Si la boîte d’allumette était considérée  auparavant comme un produit essentiel, aujourd’hui, avec son substitut, le briquet, la demande a considérablement chuté. Du coup, les importateurs ont dû réduire le volume d’importation et se tournent vers d’autres activités. 

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« De 2012 à ce jour, il faut compter une baisse de plus de 50 % dans l’importation de boîtes d’allumettes »,  indique Charles Lai, directeur New Light Marketing de Roche-Bois, l’un des plus gros importateurs de boîtes d’allumettes. La compagnie importe 11,000 packs d’allumettes (un pack contient 100 petites boîtes). Toutes les boîtes sont importées de l’Inde.

Les raisons sont évidentes. D’abord, aujourd’hui, les fumeurs utilisent de plus en plus des briquets qu’une boîte d’allumettes, étant plus pratique. Par ailleurs, les fours à gaz dans les cuisines ne requièrent plus d’allumettes pour les activer. Les fours sont maintenant automatisés », explique-t-il. Ces facteurs, poursuit notre intervenant, ont contribué à une baisse dans la demande pour les allumettes. Un autre opérateur dans le même secteur d’activité abonde dans le même sens. « À la suite  d’une baisse constante de la demande, nous avons réduit les importations de 55 % comparativement cinq ans plus tôt. »

Il est bon de noter que la production  d’allumettes se faisait à Maurice auparavant. « Nous avions commencé en 1960 avec une production de 1,5 million de petites boîtes par mois et nous avions cessé avec une production de 800 000 boîtes par mois en 2008 », souligne Charles Lai.  Toutefois, disent nos intervenants, malgré la baisse dans la demande et dans  l’importation depuis ces dernières années, le prix d’une boîte d’allumettes est resté stable. « Une petite boîte se vend entre Re 1 et Rs 2 », indiquent-ils.  

Avec une baisse dans la demande d’allumettes qui se poursuit, les opérateurs se diversifient désormais dans l’importation d’autres produits. « Nous constatons que dans les années  à  venir, la demande pour les allumettes va chuter davantage. Ainsi, nous avons déjà pris des dispositions pour notre survie. Aujourd’hui, nous importons également des produits alimentaires de la Chine, telle la sauce de soja », affirme Charles Lai. Toutefois, il révèle  que le nombre d’employés a été réduit. Si New Light Marketing comptait une vingtaine d’employés, il y a neuf ans, aujourd’hui, la compagnie n’emploie que trois personnes.

 

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