IL a tenu des propos à relent communal sur Facebook : Fardeen, lynché, par un groupe d’individus

Fardeen O, âgé de 38 ans, se retrouve à l’hôpital SSRN, Pamplemousses, menotté au lit. Cet habitant de Goodlands y est admis depuis jeudi. Il a été lynché par un groupe d’individus pour avoir tenu des propos sectaires sur les réseaux sociaux. Le Central CID s’est saisi de cette affaire sensible. Le trentenaire a été arrêté. Il était déjà en liberté conditionnelle. À ce stade de l’enquête, ses agresseurs sont encore recherchés par la police.

Tout a débuté avec la mise en ligne d’une vidéo montrant Fardeen O, portant des earphones, déballer des propos à relent communal sur les réseaux sociaux. Et cette vidéo ne manquera pas d’attiser la colère de certains internautes.

Puis, dans un montage vidéo, on voit l’homme tenir des propos sectaires. Après cette séquence, on le retrouve dans un champ, assis entre deux rochers, les genoux égratignés. Il demande des excuses. « Monn fer sa dan soulezon », lâche ce dernier. Il est entouré de plusieurs individus. On ne voit pas leurs visages, mais on peut entendre leurs voix. Ils vocifèrent à son encontre. Ils lui réclament des explications et lui demandent de s’excuser. Il s’exécute sans broncher.

Dans une seconde vidéo, on voit Fardeen O, complètement nu et trempé. Il est au sol, le visage boursouflé et en sang. Il a été lynché. Il répète ce qu’ils disent et reste par terre. « Monn fer enn erer, monn kritik enn kominote. Exkiz mwa.  Mo aspere zot exkiz mwa, mo ti dan soulezon. Si zot ena inpe sentiman, zot exkiz mwa », dit-il dans une troisième vidéo, où une fois de plus, des excuses lui sont réclamées.

Après ces passages à tabac, il a été admis à l’hôpital SSRN depuis jeudi. Il a été menotté et un policier placé comme sentinelle pour le surveiller. Le CCID a initié une enquête. Il lui est reproché d’avoir incité à la haine raciale. Une équipe du Central CID s’est rendue à son chevet samedi. Il n’a pu donner sa version des faits. Les enquêteurs attendent qu’il aille mieux pour l’interroger. Connu des services de police, il devra faire face à la justice pour ses propos incendiaires.

Ce n’est pas la première fois que Fardeen O se retrouve dans une telle situation. En juin 2020, dans une vidéo sur Tik Tok, il avait affirmé avoir tué Kael Permess, mort en prison à La Bastille le 5 mai 2020. Il avait, par la suite, présenté des excuses et avait une fois de plus évoqué avoir agi alors qu’il était éméché. Il avait été interpellé par la suite pour violation à l’Icta. Mais cette fois, les répercussions ne se sont pas fait attendre.