Horsepowers falsifiés: un ex-cadre de la NTA soupçonné de piratage

Un ancien haut cadre de la National Transport Authority (NTA) serait impliqué dans une affaire de piratage. La police s’intéresse de près aux ramifications de cette affaire, liée à la falsification de horsepowers. Cet ancien haut fonctionnaire aurait, selon le ministère des Infrastructures publiques, bénéficié de la complicité de certains employés de la NTA pour avoir accès à la base de données informatiques de l’institution. Le ministère a de fortes raisons de croire que ce piratage informatique est lié à l’affaire de manipulation de horsepower. « La police et la Cybercrime Unit enquêtent pour déterminer qui sont les personnes qui auraient pu tirer avantage de ce piratage informatique », fait ressortir une source au ministère des Infrastructures publiques. Cette source fait aussi ressortir que les complices de cet ancien haut fonctionnaire devront, eux aussi, s’attendre à des sanctions. Notre source nous indique que les retombées de l’enquête devraient être connues sous peu. Rappelons que c’est le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, lui-même, qui avait publiquement révélé que la base de données de la NTA avait fait l’objet d’un hacking. Le ministre avait alors évoqué les failles informatiques dans le système gouvernemental. L’affaire des documents de horsepowers falsifiés a éclaté en janvier. L’enquête a conduit à l’arrestation de 33 personnes, dont une douzaine d’officiers de la NTA, la majorité étant des examinateurs. Le 4 mars, le ministre Nando Bodha avait invité les propriétaires de véhicules dont les horsepowers avaient été modifiés à l’insu de la NTA, à régulariser leur situation. 1 420 personnes se sont rendues dans les locaux de la NTA. Seules 253 d’entre elles ont été régularisées car elles avaient seulement « gonflé » le moteur de leurs véhicules. Les autres risquent d’être inculpées par la Criminal Investigation Division de Port-Louis.