Hôpital Dr A. G. Jeetoo : des motocyclistes armés sèment la terreur au Casualty Ward

• « Banla rantre ar motosiklet dan kazialty koumans batt kout matrak », selon un témoin

Des images vidéo circulent sur la toile depuis le vendredi 5 avril. Elles montrent des scènes de violence au Casualty Ward de l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, dans la soirée du jeudi 4 avril, à Port-Louis. Elles montrent une motocyclette qui fait son chemin vers une foule importante, à l’intérieur de l’hôpital, à quelques mètres du poste de police de l’hôpital. Dans la vidéo, il y a des cris et des pleurs.

La police a ouvert une enquête et elle tente de remonter jusqu’aux personnes impliquées dans cette affaire. Les enquêteurs tentent de déterminer les motifs de cet acte de violence.

Les Casernes centrales ont saisi les enregistrements vidéos de la scène. Des policiers qui ont vu la scène ont aussi donné leur version des événements. Des témoins de la scène disent avoir aperçu au moins trois motocyclettes faire irruption dans le Casualty Ward. Les motocyclistes étaient armées de sabres, de matraques et de gourdins. Ils s’en sont pris à des personnes qui étaient en attente de soins à l’hôpital.

Selon l’enquête policière, les individus ciblés par la bande à motos avaient été impliqués dans un incident à Vallée-Pitot plus tôt dans la soirée du jeudi 4 avril. Un couple avait été agressé par une bande d’individus, dont leurs voisins. Lors de l’agression, la femme blessée a été hospitalisée. Et l’incident filmé à l’intérieur de l’hôpital serait un règlement de compte.

Un patient, qui se trouvait au Casualty Ward, explique qu’il attendait son tour pour être examiné vers 23 h 20 le jeudi 4 avril. Il confie qu’il a vu un groupe d’individus arriver sur place. « Manyer zot rantre priz, mo ti panse ine ariv enn aksidan si pa ki. Me apre mo trouv banla rantre trwa motosiklet roule rant direk dan kazialty. Bann dimoun la desann ar matrak, koumans bate. ».

Selon notre témoin, la situation était effrayante. Il explique que le groupe s’en est pris à un homme âgé et à une fille. Une personne a demandé aux assaillants d’arrêter de prendre à partie l’homme âgé. Elle a été malmenée à son tour. « Kouma li dir aret bat bolom la, banla trap li lev li pil li ar miray. » Après cette agression en présence de quelques policiers, les suspects ont quitté l’hôpital.