Homicide involontaire pour imprudence lors d’une césarienne : le gynécologue Boodoo entame sa peine de six mois de prison

La bataille juridique pour qu’il soit exonéré de tout blâme a pris fin pour Abdool Yusuf Boodoo. Lorsqu’il s’est présenté devant la cour intermédiaire le mardi 14 mai 2019, le gynécologue a appris que sa demande de recourir au Privy Council pour contester sa condamnation dans le cadre d’une affaire d’homicide involontaire par imprudence a été rejetée. Cela signifie qu’il entame sa peine de six mois de prison. 

En octobre 2013, la cour intermédiaire l’avait reconnu coupable d’homicide involontaire par imprudence suivant le décès d’une patiente de 33 ans lors d’une césarienne. Le médecin, qui habite Port-Louis, avait alors été condamné à neuf mois de prison par la cour intermédiaire.

Toutefois, le 23 décembre 2016, sa peine avait été commuée en six mois de prison en appel. Il avait été reconnu coupable d’homicide involontaire par imprudence pour avoir provoqué la mort d’une patiente de 33 ans alors qu’il pratiquait une césarienne. Le médecin avait donné avis d’appel.

Jamais deux sans trois. Le Dr Abdool Yusuf Boodoo s’était alors livré à une autre bataille juridique. Il s’agissait cette fois de demander l’autorisation de se tourner vers le Privy Council pour contester sa condamnation. Le 27 septembre 2018, les juges Nirmala Devat et Prithviraj Fekna ont rejeté sa demande. Ce n’est que huit mois après que la police a pu mettre la main sur le médecin. Le mardi 14 mai 2019, il a été traduit devant la cour intermédiaire où il a été informé qu’il devra purger les six mois de prison suivant le rejet de sa demande de solliciter le Privy Council.

Les faits remontent au 1er mai 2005. Alors que le Dr Abdool Yusuf Boodoo pratiquait une césarienne sur une patiente à l’hôpital Victoria de Candos, celle-ci a commencé à saigner abondamment. Le gynécologue a alors demandé l’assistance de ses collègues qui n’ont pas pu sauver la jeune femme. Le médecin avait plaidé non coupable à l’issue de son procès. L’autopsie avait attribué le décès à un choc dû au fait que l’aorte et les vaisseaux étaient sectionnés.