On ne le présente plus dans le secteur de l’horticulture. Harry Seenauth, qui habite Moka, a fait de sa passion son métier. Pourtant, le métier de fleuriste ne lui était pas destiné, lui qui a une formation d’ingénieur automobile.
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Harry Seenauth a fait des études en ingénierie automobile au Japon avant d’être embauché chez Toyota. Il est ensuite rentré à Maurice pour travailler pour le compte du représentant de la marque nippone. C’était dans les années ‘80. Il s’est lancé pendant cinq ans dans la construction de bâtiments, dont des hôtels et des institutions éducatives.
Fort de son expérience et des connaissances acquises en ingénierie, il a décidé de s’engager dans un nouveau genre de plantation à Maurice : la culture sous serre. C’est son épouse qui l’a incité à se lancer dans ce domaine, car elle voulait lui trouver une occupation.
Finalement, ce qui, au départ, ne devait être qu’une passion est devenu un métier pour le quinquagénaire. Mais pour lui, rien de plus normal, car ses parents étaient des horticulteurs passionnés. « Je l’ai dans le sang. »
Il explique qu’il a abandonné ses activités dans la construction de bâtiments pour se consacrer à sa véritable passion. « Tout jeune, je savais déjà comment planter des fleurs », confie le quinquagénaire qui tient sa principale boutique à Bois Chéri Road, Moka. Harry Flowers Centre a une autre branche à la rue Bourbon, Port-Louis.
Harry Seenauth a importé lui-même les serres et les accessoires. Tout mettre en place n’aura été qu’un jeu d’enfant pour lui. Les pièces proviennent notamment d’Afrique du Sud et de France. Face aux avantages qu’offre la culture de fleurs sous serre, il a la brillante idée d’étendre le concept à d’autres plantes et aux légumes.
Dans ses serres, l’on retrouve différents types de roses qui sont cultivés sur les dizaines de perches de terres dont il dispose. Il y a aussi des gerberas et des gypsophiles. Il s’est aussi lancé dans l’importation d’autres fleurs, notamment de l’Inde. « Je commence à être sollicité pour vendre des plantes partout dans l’île. Travailler la terre est une bénédiction », indique-t-il.
Harry Seenauth dirige son affaire avec son épouse, son fils et une quinzaine de travailleurs, surtout des retraités. « J’ai cessé de chercher de la main-d’œuvre locale. Quand je vois des jeunes qui perçoivent Rs 10 000 par mois en travaillant sous contrat dans des grandes entreprises , alors que je dois payer Rs 15 000 à Rs 20 000 par mois aux travailleurs étrangers, j’estime que les jeunes Mauriciens ne sont pas intéressés à travailler la terre. »
Il concède cependant que ce travail n’est pas fait pour tout le monde. La journée débute à 5 h 30. Le travail ne s’achève que très tard dans l’après-midi. « Il n’y a pas de jours de congé. On travaille même le dimanche. C’est un travail exigeant qui demande un dévouement. »
Inspiration
« Nous voyageons beaucoup à l’étranger. Mon fils part bientôt pour la Chine afin de connaître les dernières tendances », explique Harry Seenauth. C’est en s’inspirant de pratiques étrangères qu’ils fabriquent leurs bouquets. Leurs prix varient selon la taille et le nombre de fleurs. Les tarifs débutent à Rs 300. Quant aux roses, elles se vendent entre Rs 10 et Rs 25 l’unité.
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