Devenue tendance, la « Happy Hour » est perçue comme un moment de détente. Cela permet de consommer des cocktails, bières et autres alcools légers avec des amuse-bouche à prix réduit.
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N. D., 27 ans : «C’est un jeune concept à Maurice...»
« Je profite de la “Happy Hour” avec ma femme. En tant que jeune marié, je trouve que cela est approprié de fréquenter ces endroits », indique-t-il. À Maurice, c’est un concept plus suivi par les jeunes. C’est différent à l’étranger. À Maurice, la « Happy Hour » est proposée un jour par semaine. En France, c’est tous les jours. « Je peux me retrouver avec ma femme un mardi dans un pub à chopper une bière avant de rentrer chez moi », relate-t-il.
Origines
D’origine américaine, le terme « Happy Hour » fait référence à un bon moment de relaxation. Tout a commencé au début du 19e siècle quand ce terme a pris le sens que l’on connaît aujourd’hui.
En France, c’est dans les années 1970-1980 que le terme « Happy Hour » a été associé au rituel appelé « l’heure verte ». L’heure verte est la consommation de l’alcool fort. Le nom « l’heure verte » provient de l’absinthe, qui à l’origine est une boisson alcoolisée de couleur verte.
Témoignages
Divya Burthun, 25 ans : «Échapper à la routine»
« Je pense que le concept “Happy Hour” est une plate-forme qui encourage les gens à faire de nouvelles rencontres. Il y a un manque de vie sociale », dit-elle. Après avoir travaillé une semaine, cela permet de se déconnecter, de se relaxer et de rencontrer des personnes qui partagent les mêmes passions. Payer un verre à un inconnu est l’occasion de faire connaissance et d’agrandir son réseau social.
Shimal Tupsy, 37 ans : «Augmenter la clientèle»
Le concept « Happy Hour » est nouveau à Maurice. « En tant que consultant en marketing, je trouve que les clients ont tendance à consommer pendant ces moments », précise-t-il. Être stratégiquement bien positionné permet aux bars d’avoir une clientèle plus large. « C’est aussi saisir l’occasion de goûter à différents cocktails à prix réduit. Cela incite d’autres consommateurs à copier », fait-il ressortir.
Manjishta Seeburn, 21 ans : «Encourager les gens à boire surplace»
L’alcool devient de plus en plus cher et consommer dans les pubs est coûteux, sauf quand il y a des « Happy Hours ». « Au lieu que moi et mes amis allons boire ailleurs avant la soirée, nous le faisons sur place, car le prix n’est pas élevé », précise-t-elle. C’est le moment idéal de se retrouver dans un pub et de prendre une bière. Tout est à moitié prix, l’occasion de consommer plus de verres. Quoi demander de plus !
Christophe Monasie, 25 ans : «Organisateur événementiel»
« Je suis un grand fan des “Happy Hours” et cela m’a même poussé à devenir un coordonnateur événementiel dans une boîte privée à Ébène », raconte-t-il. La stratégie est d’organiser des soirées sur différents thèmes afin de rendre le lieu plus convivial. Les « Happy Hour » sont de lundi à samedi 17 heures à 19 heures. « Nous avons pour slogan : “Thursday is thirstday” qui va avec la stratégie de proposer toutes les boissons locales à moitié prix. De plus, le prix baisse pour les amuse-bouche préparés par des chefs spécialisés en cuisine européenne et mauricienne », souligne-t-il.
Oscar J. Olsen, propriétaire d’un club privé : «Les Happy Hours permettent de découvrir de nouvelles bières»
Pourquoi proposez-vous des Happy Hour ?
L’objectif premier d’une « Happy Hour » est de remplir un restaurant/bar à une heure quand en général il n’y a pas beaucoup de clients. Donc l’établissement essaye de proposer quelque chose d’intéressant pour attirer la clientèle. Notre pub se trouve à Bagatelle, ce qui nous permet d’offrir une « Happy Hour » tous les jours de 17 heures à 19 heures. Le but est de faire connaître nos différentes bières.
Qu’est-ce que la « Blondes Hour » ?
Dans notre bar, la « Happy Hour » est redéfinie comme les « Blondes Hours ». Toutes les bières sont au même prix que la blonde. Il s’agit de faire découvrir nos bières, dont une nouvelle chaque mois. Nous inventons une nouvelle recette tous les mois. La bière produite coûte plus cher que les autres, mais pendant les « Blondes Hours », elle est au même prix que la blonde.
Quel est le profil de votre clientèle ?
Notre clientèle est très variée du fait que l’activité n’est pas juste celle d’un bar ou d’un restaurant. C’est un établissement où les clients viennent en famille avec des grand-parents et des enfants. À certaines heures, la clientèle est jeune. À midi, il y a des repas d’affaires et les touristes viennent visiter la brasserie. Nos « Blondes Hours » sont fréquentées par beaucoup d’hommes et de femmes d’affaires, mais aussi par ceux qui viennent faire du « late night shopping. »
Quelle est votre spécialité ?
Nous sommes un musée, où les clients peuvent découvrir le monde de la bière. Le client voit comment la bière est brassée. Le tank est en verre, ce qui est très rare. Nous offrons une cuisine gastronomique. Le pub propose un menu à la carte, des cocktails et des vins aussi très intéressants.
Vérifiez-vous l’âge de vos clients ?
Nous sommes très stricts sur ce point. Nous demandons la carte d’identité, si une personne paraît jeune. Et à une table où il y a des mineurs, il est interdit de servir de l’alcool.
L’alcool et le volant ne font pas bon ménage. Qu’en pensez-vous ?
Le pub est conscient que les visiteurs arrivent en voiture et que le risque de boire et de conduire existe. C’est pour cela qu’il propose des bières en bouteille. Nous avons un système de « re-fillable bottles ». Une bouteille avec un swing top qu’on peut laver et réutiliser. Nous voulons faire que les clients puissent avoir le choix de venir goûter aux bières à la brasserie ou de les prendre en take-away.
Arvin Pahwa, propriétaire d’un resto-bar : «Les Happy Evenings»
Le concept « Happy Hour » est saturé selon Arvin Rahwa. Il a innové avec un nouveau concept très créatif qui est le « Happy Evening ». Les vendredis et les samedis des cocktails sont offerts à prix réduit aux demoiselles. Les spécialités de ce resto-bar sont la paella de fruits de mer et l’agneau qui sont préparés par des chefs. « On propose à nos clients des tables de billard, un “lounge” et des matches de foot. Le public est invité à nous rendre une visite pour une expérience unique. »
Rivesh Dursun
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