Grand Journal sur Radio Plus - Cassam Uteem : «Il ne faut pas banaliser cet incident»

L’émission Grand Journal sur Radio Plus, le mardi 31 mai, était axée sur les coups de feu et les graffitis au nom de l’État Islamique.

[row custom_class=""][/row] Abdoollah Earally a réuni l’inspecteur de police Bhimsen Rama, de la Crime Prevention Unit, et le sociologue Ibrahim Koodoruth pour en débattre. En cours d’émission, l’ex-président de la République, Cassam Uteem, a livré son analyse de cet incident. « Le pays doit prendre cet incident au sérieux et ne pas tirer des conclusions hâtives. Jusqu’à l’heure, nous ignorons qui sont les auteurs de ces actes, leurs motifs et leurs intentions. Nous ne devons pas banaliser cet incident, mais le prendre au sérieux », a-t-il assuré. Cassam Uteem précise que l’ensemble de la population doit condamner cet acte, mais qu’il faut attendre « l’évolution de l’enquête pour tirer des conclusions ». « Évidemment, ces faits peuvent nuire à nos relations avec d’autres pays et affecter notre économie et le secteur touristique », a ajouté l’ex-président de la République. Il a invité la population à maintenir la paix, l’harmonie et l’unité multiculturelle que les précédentes générations ont construites pour bâtir une île Maurice meilleure. L’inspecteur Rama, de son côté, a expliqué qu’il faut attendre l’évolution de l’enquête pour évoquer la Prevention of Terrorism Act (POTA). « Toutes les unités de la police sont mobilisées, la cellule antiterroriste redouble d’efforts. La police prend cette affaire très au sérieux. Une personne qui trouble la paix publique peut être poursuivie sous plusieurs lois, beaucoup plus sévères. Nous comptons sur la collaboration du public : il peut fairedes appels anonymes sur le 148 pour aider la police, en toute discrétion. » Le sociologue Ibrahim Koodoruth a insisté sur la nécessité de ne pas créer un climat de psychose dans le pays. « Le choix des mots des médias est important. Si nous suscitons une culture de peur, les auteurs de ces actes crieraient victoire. Il faut rassurer le public et ne pas perturber l’harmonie qui règne dans la société. Le pays devra rassurer les étrangers qui souhaitent venir à Maurice. »