Le directeur de Le Défi Media Group, Ehshan Kodarbux, a donné sa version des faits au Central Criminal Investigation Department (CCID) ce mardi 6 juin dans le cadre de l’enquête sur le dossier Media Metrix. Cette filiale de l’ex-groupe BAI détenait 40 % des actions du Défi Media Group.
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Ehshan Kodarbux était accompagné de son homme de loi, Me Iqbal Rajahbalee, Senior Counsel. Le directeur du Défi Media Group, dans une déclaration diffusée sur Radio Plus ce mardi après-midi après avoir fourni ses explications au CCID, a déclaré :
«Comme vous le savez, Media Metrix était un partenaire chez nous. Etant donné qu’il y a eu des transferts de fonds de la BAI vers Media Metrix, la police a voulu en savoir plus. J’ai fourni mes explications. Ce que fait Media Metrix en dehors de nos relations professionnelles ne relève pas de notre ressort. Cette compagnie nous a paru de tout temps ‘clean’. Elle détenait 40 % des parts du Défi Media Group et voulait acquérir davantage d’actions. D’ailleurs, je voulais moi-même vendre mes actions à un moment donné et me retirer du groupe. Il a été convenu à un moment donné que Media Metrix allait acheter mes actions si jamais je me retirais. Donc il fallait me payer. La difficulté que nous avions eue à l’époque est qu’une partie allait être payée en ‘cash’ et l’autre partie sous forme de ‘properties’ de la BAI. Comme il y a des étrangers à la BAI, ces transferts de ‘properties’ ont pris du temps. Nous sommes alors parvenus à un accord selon lequel j’allais recevoir cette avance sous forme de prêt. Cette transaction s’insérait dans le cadre de l’accord sur le rachat de mes parts au sein du Défi Media Group. Comme vous le savez, nous ne sommes pas allés de l’avant avec cette transaction. Le groupe BAI a rencontré des problèmes. J’ai dû alors me renseigner auprès des ‘Special Administrators’ pour décider de la marche à suivre. Ces derniers m’ont fait comprendre qu’il n’y avait plus d’argent. J’ai remboursé l’argent [que Media Metrix nous avait avancé] et nous avons racheté toutes ces actions. Je confirme que avons conclu depuis quelque temps déjà un accord avec les ‘Special Administrators’. Nous avons déjà racheté toutes les actions que Media Metrix détenait dans notre groupe.»
Ehshan Kodarbux dénonce, par ailleurs, une «campagne de dénigrement» de certains compétiteurs du Défi Media Group, en l’occurrence Le Mauricien et Week End, en raison de la manière dont ces deux journaux traitent cette affaire.
«Je déplore la façon de faire du groupe Le Mauricien et Week End. D’ailleurs, c’est un groupe en faillite. Ce sont nos compétiteurs. Ce groupe traite cette affaire comme si j’avais détourné de l’argent et que sais-je encore. Ce n’est pas le cas. Je suis une victime dans cette affaire. Je suis victime dans le sens où nous voulions faire une transaction commerciale et cela n’a pu aboutir. Aujourd’hui, on me fait passer pour un coupable. Laissez-moi vous dire une chose : quand j’ai terminé mon ‘statement’ à la police, j’ai dit à la police que j’ai travaillé comme un entrepreneur pour construire un groupe, qui emploie 300 personnes. Nous avons tout fait dans la droiture et avec honnêteté. Ce n’est pas moi qu’ils [les enquêteurs] auraient dû convoquer aujourd’hui, mais ces politiciens qui ont obtenu de l’argent sans aucune contrepartie. Ce sont eux qui auraient être convoqués, et non moi», affirme Ehshan Kodarbux.
Ecoutez les explications d’Ehshan Kodarbux sur notre «player» plus haut.
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