Françoise Desveaux, 63 ans, est une mère qui vit actuellement dans la détresse. Le samedi 24 février, son fils Gabriel a tué son frère aîné Didier.
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Le frère aîné insultait et agressait Françoise. Gabriel, le benjamin, s’est interposé et a tué Didier, car il n’a pas digéré de le voir agir ainsi envers sa mère, qui est son trésor. Françoise, accablée, ne cesse de dire : « Mo Gabriel, li inosan. »
Françoise affirme vivre dans la tourmente. Pour elle, Didier est la brute et Gabriel son ange protecteur. « Je ne peux dormir quand je pense que l’avenir de Gabriel est gâché à cause de Didier. Gabriel finn sal so lamin e zordi akoz Didier, ki ti enn insinifian, Gabriel pe bizin pas lanwi dan kaso. Gabriel était toujours à mes côtés pour me soutenir. Didier, linn zis konn lev lamin lor mwa », dit Françoise en sanglots.
Même si Gabriel a tué Didier, sa mère le défend bec et ongles. « Si Gabriel pa ti tap Didier, zordi ti kapav ena detrwa kadav parski Didier ti inkontrolab sa zour la. Didier était autrefois un bon garçon, mais ses mauvaises fréquentations ont joué contre lui. Je n’ai pas vu Gabriel depuis son arrestation et je me sens comme une handicapée sans lui. Aujourd’hui, il est derrière les barreaux pour avoir simplement voulu me protéger. Eski li enn ofans si ou zanfan pe rod protez ou kont enn brit ? Didier avait dépassé toutes les limites. Malgré qu’il ait quitté ce monde, cela me fait mal de penser à lui et ses dérives. Ces pensées me hantent », déplore Françoise.
Cette mère dit regretter ce qui s’est passé. « Mo sagrin ceki finn arive. Gabriel n’a jamais eu de démêlés avec la justice... vous pouvez vérifier. Je ne sais pas si je pourrai jamais pardonner à Didier. Si li ti konn komport li couma bizin, zordi mo pa ti pou trouv mwa dan enn sitiasyon parey », soutient Françoise, qui souhaite que Gabriel soit blanchi devant la justice, car il a agi en légitime défense.
Selon les recoupements, ce samedi fatidique, alors qu’il jouait au foot, Gabriel est appelé par sa mère, qui se faisait agresser. Il rentre en quatrième vitesse pour la protéger. Il est assis sur un parpaing quand Didier vient le menacer. Gabriel tente de calmer son frère aîné. « Mo finn dir li azir bien e kifer linn agres nou paran. Linn zour mwa e rod vinn bat mwa. Lerla monn tap li avek enn tuyo, linn tombe. Apre sink minit linn releve pou vinn bat mwa e monn tap li for lor so kot. Lerla monn ale », dira-t-il aux enquêteurs. Gabriel, qui répond d’une charge provisoire de meurtre, demeure en détention.
Au cours de la semaine, l’oncle de Gabriel a déclaré à la police que celui-ci a tué Didier parce que ce dernier allait dire aux policiers qu’il cultivait du gandia. Toutefois, Gabriel maintient sa version des faits et dément ces allégations. Selon le rapport d’autopsie du chef du département médico-légal, la victime est morte à la suite d’une rupture de la rate.
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