Alors que les Infrastructures nationales annoncent la préparation d’un rapport suite aux inondations meurtrières du 15 janvier, les critiques deviennent de plus en plus sévères à l'encontre de ce ministère et des différents organismes engagés dans l’aménagement et la réhabilitation des drains à travers le pays.
Publicité
Depuis 2015, plus de Rs 16 milliards ont été allouées lors des budgets successifs sous cet item.
Malgré cette somme colossale, les récentes « flash floods » ont révélé une défaillance totale du système d’évacuation d’eau dans plusieurs régions du pays, notamment le centre de Port-Louis, Pailles, Canal Dayot, mais aussi Albion, entre autres.
En attendant, depuis le chaos de lundi, le ministre Bobby Hureeram s’est muré dans un silence assourdissant.
Le ministre des Infrastructures nationales aurait dû venir s’expliquer face à la population après le désastre de lundi. Mais Bobby Hureeram joue aux abonnés absents selon l’opposition, qui réclame aussi sa démission.
Sollicité depuis lundi par Radio Plus, le ministre Hureeram nous a indiqué qu’un « état des lieux est effectué et un rapport sera rendu », sans vouloir donner plus de précisions.
Sauf qu’en attendant, plusieurs questions se posent. « Où sont passées les Rs 16 milliards qui ont été investies dans les drains à travers le pays depuis 2015 ? »
Dans le discours budgétaire de 2018-19, le ministre des Finances d'alors, Pravind Jugnauth, avait annoncé une enveloppe de Rs 2,5 milliards pour plusieurs projets d'infrastructures, dont l'amélioration des drains.
Dans l’exercice budgétaire de 2021-22, le responsable des Finances, Renganaden Padayachy, avait annoncé le projet de National Flood Management Programme, sous lequel avait été octroyée la somme colossale de Rs 11,7 milliards pour la construction de 1 500 drains sur trois ans, en énumérant une liste de 20 régions prioritaires.
En 2022-23, Rs 3,8 milliards ont été rajoutées à ce programme. Pourtant, les « flash floods » de lundi ont mis à rude épreuve toutes ces installations, surtout des drains qui relèvent de la responsabilité de la National Development Unit (NDU), de la Land Drainage Authority et plus récemment de la Drain Construction Infrastructure Ltd sous la houlette d’Avinash Gopee.
Mais jusqu’ici, on ne connaît pas vraiment son bilan.
Le député travailliste, Osman Mahomed, avait exprimé des doutes notamment quant au manque de transparence éventuel dans l’allocation des contrats.
Quant au Land Drainage Master Plan, une opacité est décriée. Le gouvernement a, jusqu’ici, refusé de rendre public ce plan malgré les demandes répétées de l’opposition.
ANR
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !