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Fièvre aphteuse : un éleveur de bétail attend toujours sa compensation

Le bétail à Maurice et Rodrigues avait été affecté par une épidémie de fièvre aphteuse, l’an dernier. Éleveurs et importateurs disent avoir encouru des pertes considérables après l’obligation d’abattage de centaines de bêtes touchées par la maladie. C’est le cas d’Irfaan C., un éleveur désemparé qui attend toujours d’être indemnisé.

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Pour cet éleveur de Vallée-des-Prêtres, le temps s’est arrêté. Il ne sait plus vers qui se tourner pour trouver réparation du préjudice subi. Irfaan C. explique que sa vie a basculé le jour où il a perdu ses bêtes et son investissement. « Je possédais huit bœufs, des vaches et des boucs. Lorsque l’épidémie de fièvre aphteuse a sévi dans le pays, j’ai perdu, au début, trois bœufs et quatre boucs. J’avais informé le chef vétérinaire du ministère de l’Agro-industrie de mon malheur et que mes bêtes mourraient jour après jour », confie-t-il, très amer à notre rédaction.

Ce n’est que trois semaines après qu’il a donné l’alerte que les officiers du ministère sont allés examiner son élevage, selon l’éleveur. « Là, ils ont abattu les autres bêtes contaminées. Pour cet exercice, j’ai déjà reçu une compensation financière. Mon souci aujourd’hui, c’est que je n’ai toujours pas reçu de réparation pour les trois bœufs et les quatre boucs précédemment décédés », déplore Irfaan C. Il aurait fait le va-et-vient auprès du ministère concerné, mais en vain. « Aucune indemnité ne m’a été versée à ce jour. »

Et de nous préciser : « C’est mon gagne-pain qui est menacé. L’élevage était toute ma vie. Aujourd’hui, je me retrouve sans bête, ni capital pour relancer mon activité. Jamais je n’aurais imaginé une telle situation. Je suis découragé : mes bêtes étaient prêtes à être vendues et consommées. J’en aurais eu Rs 75 000 à Rs 80 000 par tête. Hélas, tout était fini en quelques jours : tous mes sacrifices et mon investissement sont tombés à l’eau », ajoute Irfaan C.

Xplik ou K a interrogé un responsable du ministère de l’Agro-industrie sur la compensation financière aux éleveurs, dont les bêtes sont mortes de la fièvre aphteuse. « Nous devrons étudier le cas de cet éleveur avant de nous prononcer, ses bêtes étant mortes avant que les officiers du ministère n’aient pu établir un constat. Rassurez-vous, sa requête sera prise en considération », indique une source à l’Agro-industrie.

 

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