Le rapport du Fact Finding Committee sur le décès des onze patients dialysés en 2021 a été déposé à l’Assemblée nationale ce vendredi 20 décembre.
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Le document, que l’ancien régime avait refusé de rendre public depuis 2021, est désormais accessible et il examine les circonstances ayant conduit aux décès de ces patients, tous sous dialyse durant la pandémie de Covid-19.
Les décès, survenus en l’espace de dix jours, avaient suscité de vives interrogations, notamment sur la gestion de l’hôpital de Souillac. Les familles de victimes sont soulagées mais peinées en prenant connaissance des conditions dans lesquelles leurs proches ont poussé leur dernier soupir.
Elles espèrent, désormais, que justice sera faite.
Le comité a noté que le 26 mars 2021, tous les patients et leurs familles, ont été informés par le personnel de l’hôpital de Souillac, qu’ils seraient récupérés par le transport et transférés à l’hôtel Tamassa, à Bel Ombre, qui avait été converti en centre de quarantaine.
Ils ont attendu presqu’une journée et ce n’est que dans l’après-midi qu’ils ont été récupérés. Le rapport précise que ces patients dialysés, ont subi un stress causé par ce retard, certains étant même en panique, quand on leur annoncé qu’aucuns de leurs proches ne pourraient les accompagner et qu’ils seraient seuls dans leur chambre.
Ces patients ont été transportes dans des fourgonnettes, où aucune règle de distanciation sociale, n’a été respectée. On pouvait compter neuf à dix patients dans chaque véhicule, bien qu’ils portaient tous des masques.
Les fourgonnettes ne se sont pas rendues directement à l’hôtel Tamassa mais elles ont déposé les patients à des endroits spécifiques, à savoir, Britannia, Tyack, Surinam, Chemin-Grenier, où ils ont été embarqués dans des autobus.
Les autobus étaient bondés, sans distanciation sociale, les fenêtres fermées, et il n’y avait pas de ventilation.
Le rapport, stipule qu’une fois arrivés, à l’hôtel Tamassa, à 22h30, alors que le trajet ne prend qu’une trentaine de minutes, ces patients, ont dû, de nouveau attendre pour que les formalités soient complétées.
Au moment, où, on leur attribué une chambre, il était déjà 1h30 du matin et aucun repas spécial ne leur a été servi. Beaucoup d’entre eux, ont dormi, le ventre vide tandis que d’autres ont eu du briani, un repas déconseillé, pour les patients sous dialyse.
Les patients, ont dû, faire leur lessive et le ménage de leur chambre lors de cette quarantaine. Les visites médicales étaient rares, le matin, au début de leur séjour et après quelques jours, cela a été deux fois par jour, au fur et à mesure que le personnel était mandé.
Certains patients, souffraient de cécité, de troubles cardiaques et de mobilité réduite due à des amputations et avaient besoin d’assistance. Ce n’est qu’après des plaintes, que des membres de famille, ont été autorisés à rentrer pour les aider.
Le rapport fait ressortir le manque de communication entre les services de santé et les proches des patients et que certaines familles ont été informées, avec retard, du décès de leur proche.
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