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Faux diagnostic de cancer - Danraj Dursun : «Je ne souhaite à personne ce que j’ai vécu»

Un médecin lui annonce qu’il a un cancer et lui prescrit la chimiothérapie. Danraj Dursun décide de prendre un deuxième voire un troisième avis médical. Stupeur : il n’est pas cancéreux ! Le couple Dursun réclame Rs 8,2 millions de dommages, pour négligence médicale alléguée, au ministère de la Santé et à l’État.

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Septembre 2015 : Danraj Dursun, 54 ans, un chauffeur de taxi de Palma, est sous le choc. Une consultante de l’hôpital Candos lui apprend qu’il est atteint d’un cancer généralisé et qu’il n’a plus longtemps à vivre. « Dokter dir mwa ki mo kanser ine propaze dan tou mo lekor et ki mo pena boukou letan pou viv. » Ses deux enfants sont à l’étranger et malgré son effondrement, Danraj prend contact avec Elie and Sons pour souscrire à un plan d’obsèques.

Or deux ans après, Danraj est bel et bien vivant pour témoigner d’un faux diagnostic d’autant qu’il a même dû suivre une chimiothérapie alors qu’il n’avait aucun cancer. Danraj et sa femme, Kalingee, ont fait servir une mise en demeure au ministère de la Santé et à l’État. Le couple leur réclame Rs 8,2 millions de dommages pour négligence médicale alléguée.

Diagnostic et traitement en Inde

Certificat médical de l’hôpital Candos et Certificat medical de l’Inde.

Dans leur mise en demeure, rédigée par l’avoué Pazhany Rangasamy, Danraj Dursun relate qu’en août 2015, il s’est rendu à l’hôpital de Candos pour des douleurs au ventre. Un médecin lui prescrit une injection et il rentre chez lui. Le 16 août 2015, il est admis à l’hôpital pour une série de tests. Le diagnostic est une inflammation  de la vésicule biliaire. Il quitte l’hôpital le 12 septembre 2015. En dépit des médicaments, son état se détériore. Le 15 septembre 2015, il est de nouveau admis à l’hôpital Candos. Après un scan, une consultante  lui annonce qu’il souffre d’un cancer du foie chronique qui s’est déjà répandu et qu’il n’a plus longtemps à vivre. On lui prescrit du Capecitabine.

Le 26 octobre 2015, Danraj subit des examens sanguins, dans un laboratoire de Quatre-Bornes, qui confirment une inflammation du foie mais on lui fait comprendre que ce n’est pas un cancer. Le 12 novembre 2015, il consulte un médecin du privé, qui l’assure qu’il n’a pas de cancer. Le 9 janvier 2016, il retourne à l’hôpital Candos où il est traité comme un patient atteint de cancer du type C. Il subit aussi une intervention chirurgicale.

Le 9 juillet 2016 et grâce à l’aide financière de sa famille, Danraj se rend en Inde à l’hôpital de Chandigarh. Le médecin de l’établissement diagnostique une rétention d’eau au ventre et rejette la présence d’un cancer de type C. « J’ai passé 34 jours en Inde et j’ai dépensé environ Rs 500 000 mais faute de moyens je n’ai pu y poursuivre mon traitement », explique le chauffeur de taxi.

Kalingee, la femme de Danraj, se souvient de tout. « Quand il a commencé la chimiothérapie, il arrivait à peine à boire de l’eau, ses mains et ses pieds étaient desséchés et il dépérissait à vue d’œil, confie-t-elle. Un jour, j’ai failli être renversée par un autobus tellement j’avais la tête fatiguée… »

Danraj ajoute : « J’étais quelqu’un de très sportif, je faisais, de la musculation, du taekwondo et d’autres arts martiaux. Aujourd’hui, j’ai un gros ventre. Je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai vécu. J’ai été tellement malade qu’il m’arrivait de souhaiter ma mort dans mes prières du matin. » Il affirme que toute sa famille a souffert de sa mésaventure médicale. Un de ses fils, Kusal, 25 ans, précise qu’il a perdu son emploi dans un hôtel. « J’entrais souvent en retard et des fois, je m’absentais pour pouvoir me rendre au chevet de mon père à l’hôpital. » La famille Dursun espère obtenir réparation en justice.

 

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