Fausse promesse d’embauche au Canada : un escroc écope de trois ans de prison

Son mode opératoire : berner les gens en leur promettant un emploi au Canada, moyennant une importante somme d’argent pour enclencher les procédures liées à l’immigration. Reconnu coupable d’escroquerie, Seevakrishna Mauree a été condamné à trois ans de prison par la Cour intermédiaire. 

Cet habitant de St-Paul de 55 ans avait escroqué un couple de Rs 388 168 en septembre et oc-tobre 2016. Il lui avait fait croire qu’il allait l’aider à immigrer au Canada pour y travailler. Pour cela, les intéressés devaient débourser la somme demandée afin d’entamer les dé-marches pour l’octroi d’un permis de travail, entre autres. Il leur avait même fait signer des contrats. 

Les principaux concernés affirment que Seevakrishna Mauree les a par la suite informés qu’il avait annulé toutes les procédures en raison de certaines irrégularités. Mais il ne les a jamais remboursés. D’où leur plainte à la police. 

À l’appel de son procès en Cour intermédiaire, l’habitant de St-Paul, accusé d’escroquerie, avait plaidé coupable. Dans son verdict, la magistrate Sophie Chui-Gunness dit estimer que l’homme est un danger pour la société. Elle note qu’il n’a démontré aucun intérêt pour essayer de rem-bourser le couple. Elle a donc conclu qu’une peine d’emprisonnement était amplement justi-fiée. 

Elle a également tenu compte du fait que l’accusé a fait des aveux dans ses dépositions à la po-lice et qu’il a entièrement coopéré au cours de l’enquête. Seevakrishna Mauree a exprimé des regrets, expliquant sa situation familiale. Il a également déclaré avoir suivi des cours de réa-daptation alors qu’il était à la prison de Melrose. 

Cependant, la cour ne peut ignorer qu’il a fait l’objet de plusieurs condamnations, de 1993 à 2021, pour des délits similaires mais aussi pour détournement de fonds et chèque sans provi-sion. Ce qui démontre, selon la magistrate, que ces peines de prison n’ont servi à rien et que l’accusé a récidivé. La magistrate a ainsi infligé une peine de trois ans de prison à Seevakrishna Mauree.