Téléplus a réalisé un Fact-checking approfondi des diverses bandes audios publiées dans le sillage des « Moustass Leaks » depuis le vendredi 18 octobre sur les réseaux sociaux. Les protagonistes supposés être les auteurs des conversations téléphoniques se sont exprimés, avec des avis divergents. Certains ont confirmé la tenue de ces conversations, tandis que d’autres ont évoqué des chefs-d’œuvre de l’intelligence artificielle (IA). Dans certains cas, des protagonistes ont préféré ne pas commenter l’affaire.
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Mercredi, un policier a porté plainte au Central Criminal Investigation Department (CCID). Il a dénoncé des propos publiés par « Missier Moustass », partagés par la suite sur les réseaux sociaux. Une photo de son épouse, aussi policière, est présentée comme étant celle de la femme avec laquelle le Commissaire de police Anil Kumar Dip aurait eu une conversation dite osée : « Get mwa live. Amen gel to vinn get mwa demin », dans la saison 2, épisode 8. Le Central Criminal Investigation Department (CCID) aurait ouvert une enquête et d’autres unités de police seraient également sur cette affaire. Aux Casernes centrales, c’est motus et bouche cousue sur cette enquête.
Téléplus a procédé à une analyse minutieuse des bandes audios des « Moustass Leaks ». Une attention particulière a été portée aux moindres détails, et certains éléments sonores ont attiré notre attention. La bande-annonce de la page « Missier Moustass », l’introduction de la vidéo et les montages visuels semblent avoir été générés par une application d’IA, mais les contenus des conversations dans les bandes audio ne le sont pas. La voix robotisée, quant à elle, est un produit de l’IA.
Des bruits de pages tournées ont été relevés dans une conversation attribuée au Commissaire de Police (CP) Anil Kumar Dip et à l’ancien Attorney General Maneesh Gobin. Le contenu de cet échange laisse entendre que le CP Dip aurait sollicité des faveurs auprès de l’ex-Attorney General concernant une affaire impliquant son fils, Chandra Dip
Des sons de respiration et de toux, des pages qui se tournent, ainsi que des sonneries de téléphone portable ont également été identifiés. La voix de l’ancien AG semble « grippée ». Est-ce que la machine génératrice d’IA aurait attrapé froid ? Aussi, de nombreuses sonneries de téléphone en fond sonore ont été entendues durant ces conversations. Un tel travail d’IA, selon des experts, nécessiterait pas moins de huit années de préparation et un « daily feed » pour obtenir un résultat aussi précis.
Ken Arian et la diplomate Charlotte Pierre : la tonalité amicale...
L’affaire a déjà été évoquée à la House of Commons, le Parlement britannique, depuis lundi. Le ministre Stephen Doughty a mentionné une conversation entre Ken Arian et la diplomate Charlotte Pierre : « Est-ce que cela signifie que c’est réel ? » Le ton extrêmement amical et bienveillant de la conversation suscite des doutes, laissant penser qu’il ne pourrait s’agir d’un montage réalisé par une IA.
Des tics de langage et un débit interpellant
Dans la dernière vidéo, avec une voix attribuée au SP Ashik Jagai, le rythme de la conversation et les sons de respiration sont parfaitement distincts, en particulier lorsqu’il évoque le « cover-up » avec son interlocuteur. Ces mêmes sons de respiration se retrouvent également dans la conversation entre le CP Dip et un policier, où ils discutent de l’affaire Roshan Kokil, ainsi que dans un autre échange portant sur les démarches visant à faire partir une employée de la Mauritius Ports Authority, après l’affaire d’une lettre anonyme.
Shakeel Mohamed et Navin Ramgoolam : sonnerie en arrière-plan
Dans une autre partie des fuites, on entend une sonnerie de téléphone en arrière-plan, ainsi qu’une toux, qui semble provenir de Shakeel Mohamed.
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