Selon l’agence Afrobarometer, trois Mauriciens sur dix sont en faveur d’une hausse des taxes pour améliorer les soins médicaux publics, ou sont même prêts à payer ces frais. C’est ce qui ressort d’un document publié fin 2016.
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Thomas Isbell, l’auteur du rapport, explique que les gouvernements et les citoyens font face à des difficultés quand le secteur médical public doit se disputer la priorité avec d’autre secteurs en matière de finances. Une alternative est d’augmenter les taxes ou d’introduire des frais de prestation afin d’accroître les moyens financiers. C’est pour tâter le pouls des citoyens qu’Afrobarometer a interrogé des ressortissants de 36 pays africains pour leur demander s’ils soutiendraient une hausse fiscale ou l’introduction de nouveaux frais.
Dans l’ensemble, les pays du continent sont divisés sur leur volonté de payer davantage de taxes pour une hausse des dépenses étatiques pour la santé. Selon l’étude, 42 % des personnes interrogées soutiendront fortement ou passablement une telle proposition alors que 45 % s’y opposeront. 29 % des sondés s’y opposent farouchement et 24 % la soutiennent fermement.
Dans la même veine, 15 % des répondants de Maurice disent qu’ils ne disposent pas de centre de soins à proximité alors que 18 % affirment qu’il est difficile, ou extrêmement compliqué, d’obtenir des soins de santé. Cependant, 97 % des Mauriciens ont eu accès, au moins une fois, à des soins médicaux au cours des 12 précédents mois.
Investissements
En conclusion, le sondage d’Afrobaromètre indique qu’il y a davantage d’opposants, soit 21 des 36 pays, à la solution proposée, malgré le fait que de nombreux citoyens ont des difficultés à se procurer des soins adéquats.
Il estime aussi que des gros investissements sont nécessaires pour assurer l'expansion de l’accès à des soins de qualité dans plusieurs régions d’Afrique. Les conclusions présentées suggèrent qu’outre la recherche d'un financement externe, la privatisation, ou le maintien de l’état actuel, les gouvernements seraient bien avisés d’assainir leurs pratiques.
« Beaucoup de gens pourraient en fait accepter d’assumer les coûts de soins de santé de meilleure qualité à travers des impôts plus élevés ou des honoraires, s’ils étaient convaincus que le gouvernement est en mesure d’apporter des résultats. Les Africains d’aujourd’hui sont probablement peu enclins à accepter des promesses vaines des dirigeants incontrôlables », résume Thomas Isbell.
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