C’est lundi après-midi que le nouveau président de l’Equal Opportunities Commission et les trois autres membres ont prêté serment. Outre les dossiers en suspens, Khalid Tegally dit vouloir « ramener le principe de conciliation à la commission ».
Le nouveau président de l’Equal Opportunities Commission (EOC) souhaite privilégier la conciliation et la sérénité. Après avoir prêté serment lundi devant la présidente de la République Ameenah Gurib-Fakim, Khalid Tegally prendra ses fonctions ce mardi matin. L’occasion pour lui de prendre un premier contact avec son nouveau staff pour évaluer la situation et, surtout, dit-il, « s’attaquer en priorité aux dossiers en suspens ».
« L’objectif prioritaire, c’est la conciliation, explique l’ancien magistrat. Il ne s’agit pas de trancher pour le noir ou le blanc. Malheureusement, la commission a manqué de sérénité ces derniers temps d’après ce que j’ai pu lire. » S’il dit vouloir analyser cette situation avec son staff « pour ramener cette sérénité », Khalid Tegally compte aussi sur sa longue expérience dans le judiciaire. « Potentially, all human relationships are tense », admet l’ancien magistrat. Dans le judiciaire, il y avait aussi des relations tendues. «Mais à mon âge et avec l’expérience, on tourne très vite la page. »
Pour l’immédiat, la priorité de Khalid Tegally est de remettre l’EOC en selle au plus vite. « Il faudra faire un état des lieux. La priorité des priorités, ce sont les affaires en souffrance », explique-t-il. Des high profile cases (Vijaya Samputh et Youshreen Choomka) attendent la nouvelle équipe.
Khalid Tegally sera épaulé dans sa tâche par Gayle Mary-Jane Yerriah, jeune avocate qui a prêté serment en 2013 et membre du conseil d’administration de l’Information and Communication Technologies Authority, Roy Dookhony, ancien fonctionnaire, et Ashok Shibchurn, enseignant.
Lors d’une conférence de presse, Paul Bérenger a fait référence à la nomination de ce dernier en raison de ses affinités politiques et a révélé avoir exprimé des réserves lorsque le Premier ministre l’avait consulté (voir ci-contre).
Khalid Tegally est un ancien Senior Magistrate qui a passé 20 ans dans le judiciaire. Membre du Parquet et député MMM dans la circonscription no 2 (1983-1987), il a assuré la présidence du Tribunal d’arbitrage permanent pendant deux mois en 2004 jusqu’à sa révocation au mois d’avril pour être remplacé par Rashid Hossen.
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Ashok Shibchurn, zélé partisan
Sa nomination ne fait pas plaisir au leader de l’opposition. Ashok Shibchurn, habitant Mont-Ida et enseignant au New Educational College de Bel-Air, est un activiste notoire du MSM à Montagne-Blanche–GRSE (no 10). Paul Bérenger n’apprécie pas que quelqu’un avec des liens politiques aussi évidents ait été nommé dans une institution censée être neutre. Pendant la campagne électorale 2014, Ashok Shibchurn se présentait comme le président de la régionale no 10. Hyperactif, il avait présidé plusieurs réunions nocturnes. Selon un membre, il est un des trois présidents de l’instance et est aussi le plus ancien. « Vu la taille de la circonscription, on a désormais trois présidents. Il s’occupe de Mont-Ida et les deux autres sont en charge des régions de Bel-Air et Montagne-Blanche », explique notre source. Le ministre Sunil Bholah, élu de la circonscription, nie toutefois qu’Ashok Shibchurn ait été président de cette régionale. Kalyan Tarolah, autre élu MSM de la région, assure que c’est Rajesh Buldee le président. Le principal concerné laisse planer le doute. « Je n’en fais plus partie (NdlR : de la régionale). Ce ne serait pas éthique ». Il ne précise pas s’il a démissionné avant de recevoir sa lettre de nomination vendredi ou après. Sa réaction aux critiques de Paul Bérenger : « Mo pa pran sa kont... » <Publicité
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