Il a fait de la cuisine son gagne-pain. Il a une solide expérience. En quête de défis, il ouvre son restaurant dans un haut-lieu touristique où la compétition fait rage. Avec l’apport de ses parents, frère et petite amie, il gère son restaurant, avec une carte-fusion et des repas hors-menu, un rêve de tout cuisinier professionnel.
À27 ans, Akarshan Koonjoo compte déjà une riche carrière dans la restauration. Formé à l’École Hôtelière, il a mis en pratique ses connaissances acquise dans des hôtels, sur un paquebot et en tant que chef cuisinier dans un restaurant à Grand-Baie. Son défaut c’est qu’il ne peut se tenir dans un même emploi pendant longtemps. Travailler selon un horaire fixe et recevoir un salaire fixe est certes réconfortant pour beaucoup. Mais pas pour notre interlocuteur. Il finit par réaliser son rêve, avoir son restaurant où il pourra exprimer son talent, sans être sous les ordres d’un chef cuisinier.
AK Gourmet démarre en juin 2018. L’investissement avoisine les Rs 800 000 – montant puisé des économies du jeune entrepreneur et d’un apport financier des parents. Ce restaurant de 50 couverts, sis à proximité du poste de police de Grand-Baie et « à cinq pas de la route Royale » a une carte qui reflète les préférences des Mauriciens et des touristes. Sauf que l’offre est différente de ce qu’on trouve dans cette partie de Grand-Baie.
« Je privilégie une cuisine-fusion, à mi-chemin de la restauration asiatique et occidentale. Nous utilisons des produits frais. J’apporte ma touche personnelle dans la préparation et la présentation », affirme l’habitant de Morcellement Saint-André.
« En sus des mines et riz frits, il y a des burgers – le burger d’agneau est très demandé - et des plateaux de fruits de mer. Il y a des grillades. Ce faisant, le client peut puiser d’une multitude de choix. »
Après neuf mois d’opération et une renommée qui se répand - des conseillers avaient prédit des moments difficiles – AK Gourmet est bien partie pour satisfaire ses clients. Dans la gestion, Akarshan bénéficie du soutien indéfectible de ses parents, de son frère et de sa petite amie.
Aujourd’hui le restaurant familial, AK Gourmet emploie six personnes. Trouver la main d’œuvre adéquate s’avère difficile. Les conditions d’emploi exigées par certains candidats au démarrage d’activités dépassent l’entendement. La situation s’est stabilisé depuis.
Se faire une place au soleil dans le village balnéaire de Grand-Baie constitue déjà un succès en soi tant la compétition est féroce dans la restauration. Des nuages s’amoncellent sur l’environnement d’affaires, venant compliquer une situation déjà difficile pour les opérateurs. Akarshan Koonjoo avance deux raisons : (i) avec l’offre tout compris, les touristes déjeunent et dinent à l’hôtels, et (ii) les petits commerces opérant de chez eux ou en bordure de route sans être importunés ou sommés de payer ce que décaissent les restaurants sous forme de taxes et redevances.
« Jusqu’à présent, nous pouvons nous en sortir et en diversifiant l’offre hors-carte », affirme le directeur d’AK Gourmet. « À la demande des clients, nous offrons des repas pour ceux ayant un niveau élevé d’hygiène alimentaire, notamment les habitués de gym. Il y a aussi cette possibilité, toujours hors-carte, de repas cuisinés comme on l’aurait fait chez soi parce que les Mauriciens ont moins de temps pour préparer le dîner ou déjeuner. »
Le parcours de cet entrepreneur n’est pas atypique tel qu’il se dévoile au cours de la conversation. Il est néanmoins bon de rappeler qu’au début, après avoir terminé ses études secondaires, il a été recruté comme graphique designer…
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