Pas plus tard qu’il y a quelques jours, un jeune homme de 28 ans est décédé quand un haltère est tombé sur son cou alors qu’il s’adonnait à une séance de musculation à son domicile. Si cette pratique peut parfois s’avérer dangereuse, reste que l’engouement est bien présent chez les jeunes.
«J’ai toujours été un peu différente. » Cette différence fait de Mélissa Adeenaden une cible pour ses camarades de classe. Face au « bullying » qu’elle subit, elle finit par s’inscrire à la salle de sport. « J’avais 14 ans et après les heures de classe, je m’y rendais deux à trois fois par semaine. J’ai grandi avec le sport. »
Au fil du temps, c’est devenu un mode de vie pour la jeune femme aujourd’hui âgée de 23 ans. « Je commence à travailler à 11 heures. Donc je vais à la salle de gym le matin, de 9 heures à 10 heures. La veille au soir, je prépare des repas sains que j’emmène au travail afin d’éviter la bouffe rapide. J’en prépare pour une collègue aussi. Donc, je sais que je dois le faire tous les jours », fait savoir la Curepipienne.
Faire du sport lui permet de garder la forme et de prendre du muscle. Mais aussi de cultiver un moral de fer. « J’ai toujours eu du mal à m’adapter aux autres. Je n’ai pas beaucoup d’amis. C’est en allant à la salle que j’ai pu m’en faire. Le sport m’a renforcée sur le plan mental », indique-t-elle.
Mélissa Adeenaden, qui se rend entre trois et quatre fois à la salle de gym par semaine, parle aussi de la discipline que cela lui a inculqué. « C’est plus une question de passion. Je me fixe des objectifs à la gym. J’ai commencé avec des poids de 5 kilos, maintenant j’en suis à 70 kg. À chaque fois, j’essaie de m’améliorer. J’applique le même principe dans ma vie de tous les jours », dit la jeune femme.
Ilham Joorawon, nutritionniste et diététicienne du sport, s’est, elle, récemment mise au « power-lifting ». « C’est en France que j’ai pris goût à la musculation. J’ai récemment découvert le power-lifting et je me suis inscrite à une compétition. J’ai vu que j’avais fait une bonne performance et j’y ai pris goût », raconte la jeune femme de 21 ans qui travaille comme nutritionniste chez Myfit. Elle est rentrée de France, où elle étudiait, l’année dernière.
Le sport, dit-elle, a toujours fait partie de sa vie. « J’ai commencé à me donner à fond lors de ma dernière année de lycée. J’ai commencé à faire le trail en 2019. Je me suis aussi mise au handball. »
Elle dit se donner à fond pour le « power-lifting » et le handball. « Je m’entraîne quatre à cinq fois par jour pour le ‘power-lifiting’. Puis, je m’entraîne trois fois avec l’équipe nationale de Maurice car je suis dans la présélection pour les Jeux des îles. Je fais également quelques séances de course à pied pour maintenir mon niveau », soutient Ilham Joorawon.
S’entraîner n’est, pour elle, pas un calvaire, mais au contraire bien le « meilleur moment de sa journée ». « Le sport me permet de travailler plus dur et de développer le sens du travail. C’est quand on est constant qu’on aura les résultats. Cela se transmet dans tous les domaines de la vie. Il est important d’avoir ce ‘drive’ », lance la jeune femme.
Hanaa Sufurhally ne dira pas le contraire. Fonctionnaire âgée de 34 ans, elle est une passionnée de sport. Elle a commencé avec le karaté à l’âge de 25 ans auprès de Shihan Aslum Jeewa qui l’a inspirée à donner le meilleur d’elle-même. Elle s’entraînait au dojo mais ce n’est plus le cas car elle entame en ce moment un MBA.
« Il m’a positivement influencée. Je suis devenue plus disciplinée et plus stricte au niveau des horaires d’entraînement », souligne celle qui s’entraîne entre cinq et six fois par semaine jusqu’à 22 h 30 et qui a une ceinture marron.
Elle concède être plus stricte sur ce qu’elle mange. Si elle avoue avoir des « cheat days », Hanaa Sufurhally souligne manger des repas équilibrés les autres jours et avoir mis une croix sur le fast-food. Désormais, elle s’entraîne à la maison. « Je me donne à fond dans ce que je fais, même si j’ai une mauvaise journée au travail. Certes, c’est fatigant de s’entraîner mais cela reste un défi. La douleur qui est ressentie est superbe ! »
La fonctionnaire, qui s’entraîne seule désormais, dispose de quelques équipements pour le « weight training » et le cardio. Elle mélange des techniques de karaté avec ses séances d’entraînement au quotidien.
Entre son travail, le sport, ses études et le temps qu’elle consacre à ses parents et aux animaux, elle passe rarement du temps dehors. « Le meilleur moment, c’est quand je m’entraîne à la maison, que ce soit en jour de semaine ou le week-end. En temps normal, je m’entraîne pendant 1 h 30 à 2 heures. Pendant la Covid-19, c’était plus. C’est pareil quand il y a un cyclone. »
Les dimanches, par exemple, elle s’entraîne deux fois par jour. « Le matin, ce sont des séances de cardio et l’après-midi, c’est le ‘conditionning’ et les poids », explique Hanaa Sufurhally. La fonctionnaire a une passion pour le « combat sport » depuis sa tendre enfance. « Je n’aime pas rester à ne rien faire et gaspiller du temps. Tout est une question de gestion du temps, surtout quand on est passionné par quelque chose. Vous trouverez toujours du temps. Il n’y a pas d’excuse », insiste-t-elle.
Ashley Kaniah abonde dans le même sens. Avocat de profession, il est un adepte de musculation. Il confie qu’enfant, son père lui a expliqué l’importance de trouver un équilibre entre les études et le sport. « J’ai toujours excellé dans les domaines du sport et de l’éducation. Collégien, j’ai participé à plusieurs compétitions », raconte cet ancien élève du collège Royal de Curepipe.
Il a d’ailleurs été Monsieur Nord quatre fois d’affilée, de 2014 à 2017. Il a aussi été Mr UoM en 2014. Il a pris la 2e place au niveau des -90 kilos au niveau de l’océan Indien et figurait dans le Top 7 au niveau de Maurice.
« Je suis vraiment passionné par la musculation. C’est mon père qui m’a incité à le faire, étant lui-même un passionné. À l’école, je jouais au foot et au volleyball. C’est mon père qui m’a encouragé à faire un sport en solo. La musculation a été le bon choix », précise-t-il.
Selon Ashley Kaniah, la clé demeure la gestion du temps. « Le matin je me lève tôt pour des séances de cardio et des étirements. Mon épouse s’occupe de ma nutrition. Je travaille de 9 heures à 17 heures. Après quoi, je vais à la salle de gym pendant deux heures tous les jours. C’est vraiment un temps que je m’accorde. Cela m’aide à combattre le stress et à mieux gérer ma vie. C’est vraiment une échappatoire », dit-il.
Il explique de plus que cela lui a permis de toujours emprunter le droit chemin, en ayant de la discipline et en restant loin des fléaux dont l’alcool et la cigarette. « Le sport m’a permis d’être la meilleure version de moi. Je remercie mon papa qui a toujours prôné la communication et m’a expliqué l’importance du sport et m’a fait comprendre les réalités de la vie. »
Les salles de gym prises d’assaut
Aldo Farla, ex-Mr Universe et propriétaire d’Aldo Fortress Fitness, indique que l’engouement des jeunes est réel. « Les jeunes sont plus ‘health conscious’. La Covid-19 a changé la donne. Des étudiants viennent deux à trois fois par semaine et les salariés jusqu’à quatre à cinq fois », explique-t-il.
Les jeunes, dit-il, s’y rendent pour avoir plus d’assurance, pour prendre de la masse musculaire ou perdre du poids. « Nous sommes 100 % ‘client-oriented’. Nous proposons des programmes selon les besoins des personnes. Il y a un bilan à faire avant de leur proposer les entraînements et l’alimentation qui leur conviennent », déclare Aldo Farla.
L’ex-Mr Universe affirme que les jeunes sont motivés, en particulier quand ils constatent des changements au bout de quelques semaines. « L’encouragement vient du fait que les jeunes commencent à prendre de la masse et à sculpter leur corps, alors que pour d’autres ils commencent à perdre du poids », évoque Aldo Farla.
De son côté, Richard Albert, président de la Fédération de Body Building et propriétaire d’une salle de gym à La Tour Koenig, fait valoir que plusieurs catégories ont été introduites lors des compétitions nationales pour inciter davantage de jeunes à la pratique du sport. « Nous voulons que les jeunes prennent goût à la musculation. Nous sommes là pour les encadrer. Quand des jeunes s’y intéressent, automatiquement ils s’éloignent des fléaux », précise-t-il.
Il déplore cependant le fait que des salles de sport poussent comme des champignons. « Certaines n’ont pas forcément l’expertise nécessaire. Il faut des coachs qui ont des connaissances pour pouvoir encadrer les adeptes de fitness et de musculation. Ils doivent aussi avoir une formation pour parler aux jeunes et les sensibiliser sur les risques s’ils traînent les rues, surtout ceux qui ont abandonné l’école, qui ont un emploi et de l’argent et qui peuvent facilement sombrer face aux fléaux », soutient Richard Albert.
Nabeelah Khoodoruth et son époux Noor sont gérants d’une salle de gym (Just Lift Gym) à Quatre-Bornes. Le couple confirme l’engouement des jeunes. « Certains veulent prendre de la masse, d’autres perdre du poids et d’autres garder la forme et évacuer le stress du quotidien », souligne Nabeelah Khoodoruth.
À Just Lift Gym, l’option de repas sains est aussi proposée aux clients. « Ils doivent débourser entre Rs 200 et Rs 400. Nous préparons des repas en fonction des ‘body goals’ des personnes. Cela attire les jeunes, tout comme les programmes personnalisés. »
En chiffres
S’inscrire à la gym
Frais d’inscription : entre Rs 500 et Rs 1 000 (en moyenne)
Mensualité : entre Rs 500 et Rs 1 500 (en moyenne)
Personal coaching : jusqu’à Rs 5 000 mensuellement
Les étudiants : des tarifs spéciaux sont proposés
James Agathe : «N’hésitez pas à demander de l’aide»
Ex-champion du monde de kickboxing, James Agathe est aujourd’hui le gérant de Shape Sport Club. Il explique que ceux qui vont s’exercer dans une salle de sport ne sont jamais seuls. « Il y a toujours un coach qui est là, qui observe. Les personnes ne sont pas laissées seules », dit-il.
Cependant, James Agathe concède qu’un accident peut très vite arriver. Comme le cas du jeune homme de 28 ans, décédé il y a quelques jours, quand un haltère lui est tombé sur le cou lors d’une séance de musculation à domicile.
« Il y a toujours un risque. C’est pour cela qu’il est recommandé de toujours s’entraîner avec un partenaire. Cela arrive très rarement. N’empêche, le risque est là. »
Il arrive des fois que lorsqu’on se rend à la salle de sport, il n’y a pas beaucoup de monde et on s’entraîne seul. « Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide au coach ou à une personne qui s’exerce à côté, insiste le gérant de Shape Sport Club. C’est surtout à la fin qu’on est à bout et que la barre peut tomber, provoquant des blessures graves. »
Exercices les plus périlleux
Deux exercices en particulier sont les plus difficiles et comportent des risques. « Il s’agit du ‘bench press’ et du squat libre. Pour le premier, si la barre tombe, ce sera soit sur la tête, soit sur le cou, soit le thorax. Cela peut provoquer de graves dégâts, voire être mortel. Pour le deuxième, si on n’arrive pas à baisser la barre, on aura tendance à pencher d’un côté. Cela peut causer des dégâts à la colonne vertébrale », prévient James Agathe.
C’est pourquoi il recommande de s’échauffer et de faire des étirements avant de commencer à s’exercer. « Quand on va à la salle, il ne faut pas aller directement sur le lourd. Il y a des exercices longs et répétés à faire pour s’échauffer, soit au moins 30 minutes. Ensuite, il faut un peu d’étirements pour préparer les tendons et les articulations. »
Après sa séance de fitness, il est recommandé de finir par des étirements en vue d’éliminer les toxines des muscles et aussi pour avoir des muscles plus flexibles car on a d’autres choses à faire, poursuit James Agathe. « Par contre, ceux qui font de la musculation et du culturisme ne font pas des étirements, pour garder les contractions. Quand le muscle devient gros après une séance, ce n’est pas parce qu’on a pris de la masse musculaire mais parce que les muscles gonflent », fait savoir l’ex-champion du monde.
Les vidéos en ligne ont la cote
Les vidéos liées au fitness, à la musculation et à l’alimentation saine ont une grande popularité sur les réseaux sociaux. Surtout quand ce sont des influenceurs qui publient ce genre de vidéos qui peuvent récolter des milliers de « views ».
Yusrah Fokeer, qui est personal coach depuis 10 ans maintenant, est très active sur les réseaux sociaux. Elle publie fréquemment des vidéos sportives. « Il y a définitivement un ‘trend’ pour ces vidéos. Je travaille à la salle et je vois qu’il y a un engouement pour le fitness et la musculation. J’essaie donc de poster au moins deux vidéos par semaine pour motiver ceux qui souhaitent y adhérer », raconte la jeune femme.
Ses vidéos sont axées sur les exercices pour prendre ou perdre du poids, des conseils alimentaires, des activités pour prévenir les maladies. « Tout est au niveau du ‘mindset’. Cela booste le métabolisme. Il y a une grande demande d’adhésion. Nombreux sont ceux qui souffrent de problème d’anxiété et le sport est une échappatoire. Cela permet aux jeunes d’échapper à la réalité en se donnant à fond à la salle de gym », affirme-t-elle.
Les 110 kg de trop de l’athlète Guylène Duval
En 2006, le décès de Guylène Duval choque le monde sportif et les Mauriciens en général. Pour cause, cette athlète de 36 ans est trouvée dans vie dans la salle de musculation du stade Maryse Justin, à Réduit. Elle s’y rendait tous les matins pour s’entraîner. C’est un préposé de la salle qui l’a découverte avec une barre de 110 kg pressée sur le cou.
La nutrition sportive coûte les yeux de la tête
Compléments alimentaires, boissons énergisantes, protéines, alimentation diégétique, musculation, fitness, endurance et autres… Autant de produits plébiscités par des adeptes de salles de sport. Or ces produits ne sont pas accessibles à tous, coûtant cher. Cela reste un marché de niche.
À Maurice, une panoplie de produits sont offerts dépendant des activités dans lesquelles sont engagées les personnes, du cardio fitness à la course à pied. « Il y a pas mal de produits. Les gens achètent en fonction de leur nécessité. La nutrition sportive se fraye un chemin et est disponible sur le marché. Toutefois, ce n’est pas à la portée de tous », explique-t-on du côté d’un magasin spécialisé dans la vente de ces produits.
L’on fait ressortir que des jeunes qui sont toujours scolarisés et qui sont inscrits à la salle de gym, n’achètent pas forcément ces produits. « Ce sont surtout des salariés qui viennent de commencer à travailler et qui n’ont pas de grandes responsabilités qui en achètent », soutient-on.
Les prix commencent à partir de Rs 2 800. « Les jeunes sont souvent suivis par des diététiciens et des coachs qui les conseillent sur les produits à acheter. Des personnes dépensent entre Rs 5 000 et Rs 10 000 par mois et d’autres Rs 13 000 chaque deux semaines », précise-t-on.
L’on précise, dans la foulée, que lorsqu’on consomme des suppléments et autres, il est recommandé de bien manger. Les personnes concernées doivent consommer au moins huit repas par jour lorsqu’elles s’exercent.
Dr kistnareddy koomaraisen, diplômé en médecine du sport : «Allez-y petit à petit»
Médecin généraliste et diplômé en médecine du sport, le Dr Kistnareddy Koomaraisen explique qu’il y a plusieurs facteurs à prendre en considération quand on fait du sport. En premier lieu, une alimentation saine avec cinq fruits et légumes au quotidien, est à privilégier. « C’est faute de temps que des jeunes n’arrivent pas à préparer des repas sains. Ils optent pour des fast-foods qui ne sont pas appropriés, n’étant pas équilibrés », indique-t-il.
En deuxième lieu, il est primordial de bien s’hydrater, affirme le médecin. Il est recommandé qu’un jeune de 18 ans consomme entre 2,5 et 3 litres d’eau par jour. « Quand on fait du sport, on transpire. Il faut donc remplacer le sel et l’eau perdus. Une consommation additionnelle de 1 à 1,5 litre est recommandée. »
En troisième lieu, le Dr Kistnareddy Koomaraisen met l’accent sur le sommeil, qui est « réparateur ». Si on pratique du sport, il faut avoir un bon sommeil. « Il faut entre 6 et 8 heures de sommeil. C’est quand on dort que des micro-blessures et microdéchirures se réparent. Des jeunes ont tendance à passer beaucoup de temps sur leur portable et ne se reposent pas correctement. Or le sommeil est primordial. »
Autre recommandation : faire des échauffements et des étirements pour chauffer l’appareil musculaire pendant 15 à 20 minutes. « Cela empêche des blessures. »
Concernant les suppléments qui sont prisés par certains adeptes de sport, le médecin parle de « eye wash ». « Il y a des jeunes qui veulent avoir de la masse en faisant le minimum d’efforts. Or cela a l’effet inverse si on arrête le sport. Il y a un break-down de la masse musculaire. Mieux vaut y aller petit à petit, le plus naturellement possible », estime le Dr Kistnareddy Koomaraisen.
D’autre suppléments sont prisés pour une récupération plus rapide, comme par exemple le magnésium. « Cela est indiqué pour les sportifs de haut niveau et non pour le ‘casual gym’. Cela s’applique pour les autres suppléments dont les protéines et la créatine. On n’a pas de carences par notre façon de manger de nos jours », déclare le médecin.
Un bilan de santé avant de débuter
Bien que cela ne soit pas obligatoire, le Dr Kistnareddy Koomaraisen pense qu’un bilan de santé, dont un test sanguin et un screening cardiaque, peut aider. Surtout après les cas de jeunes qui ont perdu la vie en faisant du sport. « Pour les athlètes, on le fait déjà. Les jeunes qui vont en salle pour le fitness ou la musculation peuvent également le faire. Ce n’est jamais de trop. »
Alimentation : les conseils d’Ilham Joorawon
Ne pas éliminer un groupe d’aliments. Chaque macronutriment (glucides, protéines, lipides) a son rôle à jouer dans l’organisme. En éliminer engendrerait de nombreux dysfonctionnements.
Consommer suffisamment de protéines. Cela permettra une meilleure récupération et une amplification de la croissance musculaire.
Trouver du plaisir dans tout ce que vous mangez. L’objectif est de trouver une alimentation qui convient à vos objectifs tout en étant durable. C’est le moment de dire stop aux régimes restrictifs !
Les stéroïdes anabolisants à bannir
Le Dr Kistnareddy Koomaraisen se dit conscient que certains jeunes, surtout ceux qui font de la musculation, optent pour les stéroïdes anabolisants qui sont, en principe, sur prescription. Or cela n’est pas sans risque. « Il y a de nombreux effets secondaires. Par exemple, cela peut rendre l’homme impotent. Alors que chez la femme, cela augmente la pilosité. En bref, cela provoque un dérèglement des hormones. Les stéroïdes anabolisants ne sont pas conseillés. »
Booster la confiance en soi
Le psychologue Sarvesh Dosooye souligne les nombreux avantages liés au fitness ou encore à la musculation. « Le sport booste la confiance et l’estime de soi. Les personnes font mieux au travail », avance-t-il.
Il ajoute que de nos jours, la science du sport s’est améliorée et est plus accessible. Ce qui a de nombreux bénéfices. « Le sport est bon pour le physique et le moral. Toutefois, il ne faut pas chercher des raccourcis en optant pour des produits dopants qui ne sont pas sans risque. »
Sarvesh Dosooye explique aussi que le sport permet de tisser des liens sociaux. Il fait ressortir que de nombreux Mauriciens sont confrontés à un manque d’activité. « Jusqu’ici, ils étaient nombreux à vivre dans une bulle sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, le sport permet de renouer contact avec des personnes », met-il en exergue.
De son côté, le sociologue Rajen Suntoo avance que le sport a su trouver une place dans les mœurs depuis la pandémie de Covid-19, lorsque les gens ont compris à quel point la santé est primordiale. « Le sport n’est plus un luxe. Bien au contraire, de plus en plus de personnes s’y adonnent, des femmes et même des seniors. Bien que cela soit plus tendance chez les jeunes », observe-t-il.
Selon lui, les personnes sont plus averties sur les bienfaits du sport sur la santé mentale et physique. Des enfants, dit-il, empruntent cette voie dès l’âge de 5 ans avec des classes adaptées. Les jeunes, eux, se tournent de plus en plus vers la musculation. « En sus de sculpter le corps, le sport permet de combattre les maladies comme le diabète, l’hypertension, l’obésité », dit-il.
Le sociologue Rajen Suntoo constate, du reste, que des jeunes s’inspirent des acteurs de Hollywood et de Bollywood. « C’est devenu un ‘trend’ au niveau mondial. Les jeunes non seulement embrassent le sport mais aussi l’alimentation saine. Ils restent éloignés de la cigarette, de l’alcool, de la drogue etc. »
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