Il n’est sans doute pas près de demander un « lift » de sitôt. Un habitant de Mahébourg a été placé en détention policière pour possession de drogue. Il a lancé des feuilles de cannabis à la personne qui l’a pris en stop en guise de paiement pour le trajet. Or, il avait promis de lui remettre Rs 1 000 pour le diesel. L’homme a été roué de coups avant d’être remis à la police.
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« Monn bat li avek lapeti », confie Stéphanie. Toute cette histoire est partie d’une bonne action. La mère de famille était en compagnie de son fils de 22 ans et de sa fille de 18 ans quand ils ont été abordés par l’autostoppeur. « Nous nous étions rendus chez ma sœur à Curepipe dimanche soir », indique-t-elle.
Elle raconte que vers 22 heures, alors que nous étions en route, un homme les a approchés. « Il avait l’air perdu. Il nous a demandé où nous allions. Nous avons répondu que nous nous rendions à Bambous. Il nous a dit qu’il se dirigeait justement vers ce village », relate Stéphanie.
« Linn koze trankil. Li ti paret enn bon dimounn. Linn dir ki li pou pey nou diesel Rs 2 000. Nou finn dir li ki Rs 1 000 mem pou ase », poursuit-elle. Il s’est mis sur la banquette arrière à côté de la fille de Stéphanie. « Ler nou pe roule, mo pe get li dan retrovizer », poursuit la mère de famille.
En arrivant à Beaux-Songes, l’homme leur a dit qu’il voulait descendre. « Linn koumans dir aret li lamem ek ki li pou desann. Monn dir li korek me ki li bizin donn kas diesel kouma li ti promet. Me linn koumans eksite », se souvient-elle.
Elle ajoute avoir demandé à son fils, qui était au volant, de verrouiller les portières pour que l’habitant de Mahébourg ne puisse pas sortir. « Li ti ena enn sak lor so ledo. Linn zet bann fey gandia lor tablo de bor. Li dir al vann sa gagn kas », indique-t-elle.
Mais pour Stéphanie, il était hors de question que cet homme ne respecte pas sa parole. « Ma fille, qui est de forte corpulence, l’a coincé. Je lui ai ensuite demandé de changer de place. Je me suis mise à côté de cet inconnu. Je l’ai ensuite cogné de toutes mes forces », dit-elle. Elle précise qu’elle avait peur qu’il ait un couteau et qu’il s’en serve contre ses enfants.
La mère de famille a demandé à son fils de se rendre directement au poste de police de Bambous. « Il y avait une corde dans la fourgonnette. Je lui ai ligoté les mains. Puis je me suis assise sur lui pour l’immobiliser. J’ai continué à le rouer de coups jusqu’au poste de police », souligne-t-elle.
Une fois arrivés, ils ont informé les agents des forces de l’ordre que l’individu avait en sa possession du cannabis qu’il leur a balancé. « Nou pa dan sa bann zafer la nou. Ziska trwa zer di matin lindi noun res stasion », explique Stéphanie.
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