Emprunts bancaires: chute de l’endettement des salariés mauriciens

Les dettes des salariés mauriciens n’ont pas dépassé la barre attendue des Rs 30 milliards en 2015. Une situation à mettre au crédit de la Banque centrale. Depuis le début de la crise économique et financière en 2008, les créances de employés locaux ont toujours augmenté annuellement. Passant notamment de Rs 16,2 milliards en 2008 à Rs 17,5 milliards en 2009, Rs 19,6 milliards en 2010, Rs 21,1 milliards en 2011, Rs 23,6 milliards en 2012, Rs 29 milliards en 2013 et Rs 29,6 milliards en 2014. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10177","attributes":{"class":"media-image alignright wp-image-16869","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"400","alt":"Emprunts bancaires"}}]]2015 devait donc être l’année où le seuil des Rs 30 milliards aurait été dépassé. Mais la tendance ne s’est pas poursuivie. Au 31 décembre 2015, les créances bancaires des salariés se montaient à Rs 29 milliards, soit près de 2% de moins qu’à la période correspondante en 2014. Les employés mauriciens se sont notamment endettés à hauteur de Rs 22 milliards pour des prêts bancaires. Ils avaient également des découverts bancaires de Rs 4,5 milliards et des prêts en devises étrangères de l’ordre de Rs 2,6 milliards, entre autres.

Affaire BAI

La nouvelle politique de désendettement des ménages mauriciens prônée par la Banque de Maurice semble porter ses profits. L’an dernier, le gouverneur Ramesh Basant Roi était, en effet, monté au créneau pour critiquer le train de vie soutenu par le crédit, des Mauriciens, dans un appel à faire croître l’épargne. Après l’éclatement de l’affaire BAI, les banques commerciales ont en effet décidé de fermer le robinet. Pendant une période, certaines banques ont  même refusé d’octroyer du crédit aux clients qui  d’une manière ou d’une autre ont un lien avec le conglomérat BAI. Dans un effort de désendetter davantage les Mauriciens, la BoM compte d’ailleurs introduire dans la base de données du Mauritius Credit Information Bureau (MCIB), des données des crédits Hire Purchase des ménages. Ceci devrait mieux aider les institutions bancaires à mieux cerner leurs clients, selon la formule ‘Know Your Customer’ (KYC). Le service de la dette des ménages mauriciens par rapport à leurs revenus reste effectivement un sujet d’inquiétude majeure. Ses risques sur la stabilité financière du pays sont considérés comme ‘Moyens’, par la BoM. Sur une échelle de 1 à 6 (6 étant le maximum de risque), la capacité des ménages à rembourser leurs dettes a la note de 4.