Emploi à l’étranger: des salaires plus élevés qu’à Maurice

Dans plusieurs pays africains l’on embauche des étrangers, dont des Mauriciens, tout au long de l’année. Les recruteurs sont surtout en quête de professionnels et les salaires offerts sont plus intéressants qu’à Maurice. Chaque année, l’agence de recrutement Alentaris de Thierry Goder embauche 12 à 15 Mauriciens pour travailler à l’étranger. Ce qui motive ces derniers à aller tenter leur chance ailleurs : les facilités offertes, comme un logement et une voiture de fonction, et des salaires beaucoup plus élevés que ceux proposés ici. Selon Thierry Goder, ils sont de 50 à 60 % plus élevés que ceux offerts à Maurice pour le même poste. Le directeur d’Alentaris souligne que la demande pour embaucher les Mauriciens par les compagnies internationales est plus élevée en début d’année. Actuellement, fait-il ressortir, il y a cinq postes à pouvoir. Parmi, on retrouve celui de directeur commercial dans une entreprise au Burundi. Chez Adecco, il faut compter plus d’une dizaine de recrutements de Mauriciens pour travailler à l’étranger depuis début janvier. C’est ce qu’indique Yumna Kadell, Talent Acquisition Manager du groupe.

Quels postes ?

Les pays recruteurs, avancent nos interlocuteurs, sont principalement du continent africain. « Vu que les Mauriciens sont bilingues, il y a  beaucoup d’opportunités d’emplois dans les pays tels la Tanzanie, le Kenya, Djibouti ou encore le Congo », indique Thierry Goder. En ce qui concerne l’Europe, ce dernier souligne qu’il y a parfois des offres d’emploi, mais elles sont rares. Les postes pour lesquels l’expertise mauricienne est sollicitée sont principalement dans le secteur financier. « Nous recevons des demandes pour recruter des experts-comptables, des auditeurs, entre autres », explique le directeur d’Alentaris. Par ailleurs, il y a aussi une forte demande pour les ingénieurs mauriciens et pour des postes dans la logistique. Pour sa part, Yumna Kadell soutient qu’il y a souvent des postes de directeur financier, de Sales Manager et de chef de plateau qui sont disponibles. « En 2016, nous avons noté une hausse de plus de 200 % dans les différents postes comparativement à la même période l’année précédente », avance Yumna Kadell.  Elle soutient que les qualifications et les compétences recherchées dépendent des postes à pourvoir. Un diplôme reste toutefois le minimum.

Les salaires proposés

[lptw_table id="27732" style="material-red"] Les salaires varient en fonction des postes et des secteurs. Ils peuvent débuter de Rs 100 000 à Rs 400 000, selon Yumna Kadell.