Emploi : la MCCI prône l’ouverture aux talents étrangers

Pour résoudre l’épineux problème du vieillissement de la population, de multiples actions sont requises pour assurer l’avancement de l’économie mauricienne. La Mauritius Chamber of Commerce and Industry estime qu’une politique définie sur l’emploi des professionnels étrangers est nécessaire.

L’absence de main-d’œuvre est une des conséquences du vieillissement de la population. Le nombre de personnes âgées est en hausse, tandis que la main-d’œuvre active pour les soutenir est en baisse. La population devrait, par exemple, atteindre 1,265 million en 2018. La hausse par rapport à 2017 est de 0,1 %. Le nombre de personnes ayant 60 ans ou plus est de 216 168 à fin septembre. Si on tient compte de la main-d’œuvre disponible (incluant les étrangers), nous parvenons à une moyenne de 28 Mauriciens actifs pour 10 ayant 60 ans ou plus.

« À la réunion du National Economic and Social Council (NESC), sous la présidence du Premier ministre, nous avons déposé un document sur cette situation critique. La position démographique a été choisie comme un des thèmes des plus importés au niveau du NESC », a affirmé Marday Venkatasamy, président de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI) dans un entretien réalisé le mercredi 24 octobre. « Le taux de natalité est très faible, soit de 1,3 alors qu’il aurait dû être de 2,6 », a-t-il précisé.

Maurice aspire à entrer dans le club sélect des pays à revenus élevés. La croissance économique passerait à 4 % l’année prochaine. Quand on aura passé le cap d’une expansion drivée par les chantiers infrastructurels, d’autres secteurs-clés devraient prendre le relais. Or, des secteurs, tels que les services financiers et le tourisme, sont confrontés à une pénurie de talents pour assurer une expansion.

Selon Marday Venkatasamy, il est important qu’au niveau du gouvernement, on adopte une politique prônant l’ouverture de nos frontières pour attirer de jeunes talents étrangers et émuler Singapour, Dubayy et le Canada. Le président de la MCCI estime qu’il ne faut pas redouter ces talents car ils aideront le pays à enclencher la deuxième étape de son développement.