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Elle a porté plainte à la Cyber Crime Unit: son ex-petit ami la force à demander pardon à genoux

L’affaire a éclaté au grand jour, il y a deux semaines. Shannen (prénom modifié) a porté plainte, aux postes de police de Quatre-Bornes et d’Eau-Coulée, contre un chauffeur de 28 ans. Elle l’accuse de lui avoir fait subir les pires supplices et de lui avoir soutiré de l’argent. Pour qu’elle se plie à ses exigences, son bourreau aurait brandi la menace de publier une photo d’elle dans une position compromettante. Le 12 février dernier, Shannen s’est rendue à la Cyber Crime Unit du Central CID pour relater son calvaire. Elle explique, entre autres, que le suspect l’aurait insultée et dénigrée sur Facebook. Elle dira aux enquêteurs que son ex l’a forcée à se mettre à genoux pour implorer son pardon. C’est en larmes qu’elle s’est pliée à cette exigence par peur de représailles. (Voir la photo que nous publions avec l’autorisation de la vicitme). Aussi, dit-elle, avec un logiciel informatique, son bourreau a retravaillé l’une de ses photos, la transformant en singe.

« To pou mor »

Trois jours plus tard, Shannen s’est de nouveau rendue à la Cyber Crime Unit pour déposer les preuves de ce qu’elle a avancé aux policiers. Elle leur a aussi remis la bande-son d’une conversation téléphonique, en date du 7 février, dans laquelle son ex lui profère des menaces. Une plainte en ce sens a été consignée au poste de police d’Eau-Coulée dans la soirée du dimanche 7 février. Elle a expliqué aux policiers que son ancien petit-ami l’a appelée vers 19 heures et l’a menacée de mort. « Il m’a humiliée et m’a dit : “Si to pa tir case, to pou mor” », relate Shannen. « Il m’a passé son ami, qui m’a dit des paroles blessantes. »

Introuvable

Recherché par la police, l’ex-petit ami reste introuvable. Selon Shannen, le suspect bénéficie d’une « protection occulte ». Ce serait un activiste politique jouissant de la protection d’une haute personnalité, qu’il appellerait Dada. Selon la déclarante, le suspect aurait déjà été arrêté pour sextorsion, viol et sodomie, mais il aurait été relâché sous caution. Alors qu’en général, pour ce genre de délits, le prévenu reste en détention. Selon l’inspecteur Coothen, responsable de la communication aux Casernes centrales, c’est la justice qui décide si un suspect peut être libéré contre une caution. Pour ce qui est du cas présent, il ressort que la police enquête et revoit tous les éléments de la plainte avant de passer à l’offensive.
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