Les élections générales auront lieu le 7 novembre. Une annonce faite par le Premier ministre ce dimanche 6 octobre qui a, par la même occasion, annoncé qu'il a avisé le Président de la République par intérim de dissoudre le Parlement.
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L'exercice de dépôt des candidatures se tiendra le mardi 22 octobre. Les élections générales se tiendront donc dans un délai minimal d'un mois suivant la dissolution de l'Assemblée selon les dispositions de la loi.
La campagne électorale sera donc de courte durée, soit un mois. Ce sont 941,719 électeurs de la République de Maurice qui seront appelés aux urnes le 7 novembre.
Ce scrutin prendra sans doute la forme d’un plébiscite pour ou contre le leader du MSM, qui tentera d'obtenir un nouveau mandat pour diriger le gouvernement. Pravind Jugnauth a succédé à son père, sir Anerood Jugnauth, au poste de PM le 23 janvier 2017.
Dans les milieux du MSM, l'on affirme que Pravind Jugnauth misera sur ses réalisations en tant que PM pour tenter d'obtenir un nouveau mandat. Le parti Soleil cite en exemple le lancement du Metro Express, la promesse de la hausse de la pension de vieillesse à Rs 13,500, les études tertiaires gratuites dans les universités publiques, l'introduction du salaire minimal et de la Negative Income Tax, entre autres.
Fait maquant : les élections se tiendront une semaine avant le «ruling» de la Cour intermédiaire dans le procès intenté à l'ex-PM et leader du PTr, Navin Ramgoolam, dans l'affaire Roches-Noires. Cette instance fera connaître sa décision le 15 novembre, soit une semaine après la tenue des législatives.
Navin Ramgoolam ne fait plus l'objet que d'un seul procès. Onze accusations, qui avaient été retenues contre lui dans diverses affaires (Roches-Noires, Betamax, Dufry, Bramer Bank, etc.), après son arrestation en 2015, ont été rayées jusqu'ici.
C'est dans cette configuration que Navin Ramgoolam tentera de barrer la route à Pravind Jugnauth. Par la même occasion, le leader des rouges essaiera de faire son come-back à l'Hôtel du gouvernement. Il pourra néanmoins compter sur le soutien du PMSD et du Mouvement Patriotique sans toutefois bénéficier du support d'Alan Ganoo et de Tania Diolle, qui ont eux décidé de soutenir le MSM.
Il y a aussi le MMM qui a annoncé qu'il se présenterait seul aux législatives. Les mauves souhaitent rééditer l'exploit de 1976 lorsqu'ils avaient remporté les élections générales cette année-là. Cependant, une coalition postélectorale de dernière minute entre le PTr de Sir Seewoosagur Ramgoolam et le PMSD de sir Gaëtan Duval avait privé le MMM de prendre les rênes du pays, car les mauves se sont retrouvés avec moins de sièges à l'Assemblée nationale.
Ces élections générales de 2019 ont lieu cinq ans après les législatives de décembre 2014 qui ont vu la victoire de l'Alliance Lepep regroupant le MSM, le PMSD et le Muvman Liberater. Ce bloc, mené par Sir Anerood Jugnauth, avait remporté 47 sièges contre 13 à l'alliance PTr-MMM. Ces législatives ont été marquées par une grosse surprise : le Premier ministre sortant et leader du PTr, Navin Ramgoolam, avait été battu dans la circonscription no 5 (Triolet/Pamplemousses) considéré comme son fief.
Les choses ont beaucoup changé depuis 2014. Il y a eu d'abord la rupture de l'alliance PTr-MMM. Le 19 décembre 2016, le PMSD a quitté le gouvernement. Son leader, Xavier-Luc Duval, est alors devenu le leader de l'Opposition en succédant au leader des mauves, Paul Bérenger, car le PMSD disposait de plus de députés à l'Assemblée nationale que le MMM.
Avec des élections générales pour le jeudi 7 novembre, l'élection partielle dans la circonscription no 7 (Piton/Rivière-du-Rempart) pour remplacer le siège laissé vacant après la démission de Vishnu Lutchmeenaraidoo le 21 mars dernier et qui devrait se tenir le 13 novembre, n'aura donc pas lieu.
Par ailleurs, Sir Anerood Jugnauth, qui a occupé le poste de Premier ministre durant les périodes suivantes : 1982-1983, 1983-1987, 1991-1995, 2000-2003 et de décembre 2014 à janvier 2017, ne se présentera pas comme candidat aux élections générales comme il l'avait lui-même annoncé.
Ce scrutin verra aussi sans doute la participation des partis de gauche comme Rezistans ek Alternativ. Le Reform Party de Roshi Bhadain, ex-ministre ministre de la Bonne gouvernance, devrait être également de la partie. De son côté, une majorité de membres de la Plateforme militante, lancée par un groupe de dissidents du MMM avec à sa tête Steven Obeegadoo et Françoise Labelle, a décidé de soutenir le MSM.
Pour sa part, Pradeep Jeeha, membre de la Plateforme militante, n'est pas en faveur de ce rapprochement avec le MSM. Et Kavi Ramano, un ancien du MMM et du Mouvement Patriotique, soutiendra lui le MSM comme il l'avait lui-même annoncé. Le leader du MSM avait confirmé la semaine dernière que Kavi Ramano sera candidat du MSM dans la circonscription no 18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes).
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