Partielle au No.18

Élection partielle au no 18 : match très ouvert pour une place au Parlement

Élection partielle au no 18

Les 42 052 électeurs de Belle-Rose/Quatre-Bornes sont appelés aux urnes ce dimanche 17 décembre. Ils choisiront le député qui les représentera, aux côtés de Xavier-Luc Duval et de Kavi Ramano, au Parlement, à la reprise des travaux en mars 2018.

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Ce dimanche matin, 42 052 électeurs de Belle-Rose/Quatre-Bornes sont attendus aux urnes à partir de 7 heures et ce jusqu’à 18 heures dans les 13 bureaux de vote. Après une campagne de plus de deux mois, les 40 candidats sauront ce lundi 18 décembre qui les habitants souhaitent voir à l’Assemblée nationale à la reprise des travaux le 27 mars 2018. L’heureux élu les représentera aux côtés de Xavier-Luc Duval, du Parti mauricien social-démocrate (PMSD), et de Kavi Ramano, député indépendant, les deux autres députés de cette circonscription urbaine.

Si la campagne en soi n’a pas suscité de grande passion, le nombre de personnes qui ont fait acte de candidature est, toutefois, un record. La seule fois depuis l’Indépendance où il y a eu autant de candidats à une partielle remonte à l’élection de Flacq/Bon-Accueil (no 9) en 5 avril 1998. Satish Faugoo du Parti Travailliste (PTr) avait alors été élu devant sir Anerood Jugnauth, actuellement ministre Mentor, avec 1 474 voix d’avance.

Deux facteurs importants caractérisent l’élection partielle de cette année. D’abord, l’absence des formations politiques qui composent le gouvernement. Ni le Mouvement socialiste militant (MSM), ni le Muvman Liberater (ML) ne sont de la partie. Cela s’est déjà vu à l’élection partielle du 1er mars 2009 à Quartier-Militaire/Moka (no 8) que Pravind Jugnauth avait remportée devant Ashock Jugnauth, faisant alors partie de l’alliance MMM/UN/PMSD.

Mais il y a une grande nuance entre la partielle de ce 17 décembre 2017 et celle de 2009. Pravind Jugnauth avait reçu le soutien total, y compris sur le terrain, du PTr qui était alors au pouvoir. Cette fois, les leaders des deux partis, Pravind Jugnauth et Ivan Collendavelloo, qui forment l’alliance gouvernementale, ont tenu leurs promesses. Considérant que cette élection ne les concerne pas, car Roshi Bhadain était un membre de l’opposition quand il a démissionné, le vendredi 23 juin dernier, ils n’ont pas engagé leurs troupes sur le terrain pour soutenir tel ou tel parti ni tel ou tel candidat.

Le second facteur est lié au fait qu’aucune alliance n’a vu le jour pour cette joute électorale. Chaque formation d’opposition part en solo. Cela permettra donc de jauger la véritable force des uns et des autres et de connaître l’éventuel challenger du MSM aux prochaines élections générales qui devraient a priori avoir lieu en 2019.

Le Returning Officer de cette partielle est Raj Seebaluck, vice-président de la cour intermédiaire par intérim. Il est assisté d’Ally Nassir Khadun, adjoint au commissaire de la National Transport Authority, et Kailash Angray Jaunky, secrétaire de la Local Government Commission.


Une circonscription sans réelles attaches

La circonscription Belle-Rose/Quatre-Bornes est un excellent baromètre de la tendance actuelle dans le pays. Depuis les élections du 7 août 1967, le no 18 a plusieurs fois penché en faveur de l’alliance qui a remporté les élections.

Cette fois, en l’absence du MSM et du ML, les choses se présentent différemment. Mais cette joute donnera quand même un aperçu de la situation en vue des élections générales qui doivent avoir lieu dans deux ans.

Contrairement à certaines circonscriptions, Belle-Rose/Quatre-Bornes n’a jamais été attachée à une formation politique spécifique. Depuis l’Indépendance, le MMM, le PTr, le MSM et le PMSD ont eu leur place. Bleue en 1967, la circonscription a viré au mauve et au rouge en 1976 et en 1982, avant que le MSM puisse y faire élire deux députés, Michael Glover et Anil Gayan en 1983 au côtés du travailliste Devanand Routho au sein d’une alliance MSM/PTr. La même alliance rafle trois sièges en 1987.

En 1991, le MMM fait son retour avec le MSM au sein d’une alliance. Quatre ans plus tard, soit en 1995, le parti mauve y fait élire Dany Perrier en faisant équipe avec le PTr qui fait entrer Dan Bhima et Kadress Pillay au Parlement. Mais en 2000, le MMM prend le lead au no 18 en imposant ses deux candidats, Dany Perrier et Sushil Kushiram, qui y font équipe avec le MSM Prithviraj Putten. Celui-ci est élu en seconde position.

Rechangement en 2005 quand les trois candidats de l’alliance sociale, Rama Sithanen, Xavier-Luc Duval et Nita Deerpalsing, se font élire. Ce sera le grand retour des bleus dans cette circonscription après 38 ans d’absence.

En 2010, Xavier-Luc Duval et Nita Deerpalsing sont réélus au sein d’une alliance PTr/PMSD/MSM. Le MMM parvient à faire entrer Kavi Ramano en seconde position. Ce dernier est à nouveau choisi aux dernières élections alors que l’Alliance Lepep y remporte deux sièges avec Roshi Bhadain et Xavier-Luc Duval.

 

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