Sa prise de position sur l’élection partielle à la circonscription de Belle-Rose/Quatre-Bornes était attendue. Et le leader du Muvman Liberater, Ivan Collendavelloo, s’est prononcé sur ce scrutin à l’issue d’une réunion organisée par son parti dans la soirée du mardi 19 septembre, à cité Trèfles.
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Le Premier ministre par intérim a d’emblée pris pour cibles ses adversaires politiques, notamment Paul Bérenger. « En 2014, si nous avions suivi Paul Bérenger avec Navin Ramgoolam, que se serait-il passé ? Vous avez raison d’avoir placé votre confiance en moi et en le parti », a-t-il souligné.
Ivan Collendavelloo en a par la suite rajouté une couche. « Si nous avions suivi Paul Bérenger avec Navin Ramgoolam au pouvoir, il aurait eu un coup de pied après six mois, comme c’est le cas à chaque fois. Aujourd’hui, nous avons une démocratie et les débats parlementaires sont retransmis en direct. Vous pouvez voir l’incompétence du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) et de Xavier Duval. Ils n’ont aucun respect pour la Speaker. L’opposition est un fiasco. Le PMSD ne fait que s’en prendre à Paul Bérenger. Le Parti travailliste cherche une place à Quatre-Bornes. Et je n’ose même pas parler de Roshi Bhadain qui a démissionné », poursuit-il.
Le leader du Muvman Liberater a tenu à démentir les rumeurs selon lesquelles son parti soutiendrait la candidate du Mouvement militant mauricien, Nita Juddoo, à l’élection partielle du 17 décembre prochain. « Nous ne soutiendrons personne », a-t-il clamé haut et fort avant d’ajouter : « Nou pa manz dan de bout. » Ivan Collendavelloo a ensuite affirmé que c’est la prérogative du Premier ministre, Pravind Jugnauth, de décider si la majorité gouvernementale aligne un candidat ou pas. « Nou pa pou donn koudme adverser, kan PM vini lerla nou pou asize nou pou deside. E krwar mwa, si nou met kandida, nou balie karo. Mais nous ne sommes pas arrivés à ce stade. Nous avons encore du travail à faire pendant ces trois mois avant cette élection. »
Ravi Rutnah s’en prend à une journaliste
Après le vice-Premier ministre Showkutally Soodhun, c’est maintenant au tour du Deputy Chief Whip Ravi Rutnah de s’en prendre à une femme. Le député du Muvman Liberater a commis un dérapage verbal lors de ce rassemblement à Trèfles. Réagissant aux critiques de la presse, il a qualifié une journaliste de « femelle ». « Enn fam zournalis ekrir, dir Ravi Rutnah enn abwayer. Sa f...la, li deza get so figir ? Li deza get liem devan enn mirwar. Sa f..., eski li vo pou enn f... liem sa zournalis ki ekrir lor mwa ? »
Prenant la parole après le Deputy Chief Whip, Ivan Collendavelloo a dit qu’il apprécie Showkutally Soodhun, lui trouvant des similarités avec Ravi Rutnah : « Mo tir sapo ek Soodhun. Me de fwa li koz impe parey kouma Rutnah. Parfwa li dekale kan zournal amerd li… » Fazila Daureeawoo, ministre de l’Égalité des genres, a, elle, affirmé qu’elle a repris Ravi Rutnah sur ses propos en privé. Elle a évoqué un « dérapage » du Deputy Chief Whip.
Quatre journalistes du Media Trust condamnent
En tant que membres élus du Media Trust, nous sommes choqués par la teneur des propos de Ravi Rutnah. C’est reparti pour une nouvelle escalade. Nous ne pouvons rester silencieux devant de tels propos, indignes d’un représentant du peuple à l’Assemblée nationale, mais en même temps intolérables envers une femme journaliste. Ces propos de Ravi Rutnah interviennent une semaine après que le Premier ministre ait émis des doutes sur les compétences des journalistes. Nous pensons que certains membres du gouvernement se trompent vraiment d’adversaire. Nous espérons que ces élus se ressaisissent et utilisent des moyens plus honorables pour s’exprimer quand ils ne sont pas d’accord avec un journaliste ou un éditorialiste.
Jean-Luc Emile / Vel Moonien / Kamlesh Bhuckory / Manouraj Gungea
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