Le Head Corporate Planning & Development à la Mauritius Housing Company avance qu’une reprise dans la demande pour les prêts-logement est possible, si les institutions financières jouent le jeu à travers de nouvelles stratégies. Il annonce aussi des projets fonciers pour la classe moyenne en 2016.
Valeur du jour, y a-t-il un engouement chez les Mauriciens pour contracter des prêts en vue de construire une maison ?
D’abord, je dois dire que depuis quelque temps, le secteur de la construction ne se porte pas bien. Dans le même temps, nous constatons qu’il y a une baisse dans la demande des prêts-logement. Je pense que le manque de ‘package’ sur le marché explique quelque part cette situation.
Les Mauriciens ne sont pas intéressés avec les taux d’intérêt qu’offrent diverses institutions de financement. Très souvent, les banques proposent un intérêt très bas au début et augmentent le taux d’année en année. C’est vraiment décourageant.
Toutefois, la baisse n’est pas aussi importante à la Mauritius Housing Company (MHC). Il convient de rappeler qu’en 2015, au total, 1 400 Mauriciens ont contracté des prêts d’un montant total de Rs 1,1 milliard auprès de la MHC.
Quel est le profil de la clientèle de la MHC ?
La MHC a une panoplie de produits pour toutes les couches de la population et les segments. On a des produits pour ceux qui reçoivent jusqu’à un salaire de Rs 10 000. Il y a aussi le ‘Home Loan Plus’ qui est dédié à la masse. À travers notre nouveau taux d’intérêt à partir de 6,3 %, nous visons notamment la classe moyenne, dont le salaire varie entre Rs 15 000 et Rs 35 000. Nous observons qu’ils sont aussi nombreux à être confrontés aux contraintes financières. Nous avons des arrangements pour ce type de clients.
Quelles sont les priorités pour 2016 ?
Cette année, nous nous concentrons sur la construction de logements, surtout pour la classe moyenne. D’abord, la MHC va développer un terrain d’une superficie de sept arpents à Le Hochet, Terre-Rouge, pour la construction de 119 unités – maisons résidentielles – à un coût d’environ Rs 250 millions. Ces maisons visent des propriétaires touchant entre Rs 15 000 et Rs 40 000 mensuellement.
Nous avons aussi le développement foncier à Clos-Verger, Rose-Hill. Cela comprend un complexe de 48 appartements à un montant de Rs 100 millions. Pour un autre projet important, nous sommes en pourparlers avec le Plaisance Estate Business Park. Nous comptons financer tous les clients souhaitant acheter des appartements dans ce complexe. Il faut compter 250 appartements pour ce projet à Plaisance. Le prix d’un appartement est estimé à un maximum de Rs 2,5 millions. Ce projet va démarrer en février.
Comment évoluera le marché du logement cette année ?
Après une analyse de l’économie, l’on constate une baisse dans la demande pour la construction. Toutefois, c’est du devoir des institutions financières de proposer des prêts pour créer la demande. Cette situation morose doit être renversée en dégageant des stratégies. Nous allons bientôt lancer ‘Buy to Let’. Quelque 90 % des Mauriciens sont propriétaires de leurs maisons. Maintenant, ils veulent avoir une deuxième propriété pour la mettre en location. Ainsi, je constate qu’il y aura une reprise en 2016.
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