Dans l’entretien qui suit, Gilberte Chung, la directrice du Service diocésain de l’éducation catholique (SeDEC), explique les raisons de la mobilité des recteurs au sien des collèges confessionnels.
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La mobilité des recteurs est évoquée dans le cas de Lindsay Thomas. Peut-on savoir pourquoi cet exercice ne s’est pas appliqué dans le passé pour Serge Ng Tat Chung et Jacques Malié, entre autres ?
Serge Ng Tat Chung et Jacques Malié ont été nommés recteurs à une période où la notion de mobilité n’était pas partie intégrante de leurs contrats de travail. C’est cependant le cas pour tous les recteurs nommés depuis 2002. C’est donc une clause qui régit les contrats de tous nos recteurs depuis environ deux décennies et qui se lit comme suit : « The notion of mobility is introduced here. You may be asked, if the need arises, to shift to another Diocesan Catholic College. »
Combien de fois le SeDEC a-t-il rencontré Lindsay Thomas avant de lui proposer de travailler dans un autre collège ?
En trois fois, depuis l’année dernière, - soit en octobre 2019, et à deux reprises au mois de février 2020 - le sujet avait été abordé officiellement. C’est bon de savoir que ce processus de rencontre se fait avec tous ceux qui sont concernés par l’exercice de rotation et que M. Lindsay Thomas n’était pas le seul à avoir été approché. Trois autres recteurs sont actuellement sujets à ce processus et l’exercice se déroule sans encombre.
Sur une base humanitaire, est-ce que Lindsay Thomas n’aurait pas pu terminer sa carrière au collège du Saint-Esprit, vu qu’il compte déjà 40 ans de carrière ?
Nous sommes conscients que c’est une étape difficile de quitter un collège auquel on est attaché après plusieurs années de service, mais il faudrait, en bon pédagogue, voir aussi le côté salutaire de l’exercice. Cela permet d’insuffler régulièrement un nouveau dynamisme dans les communautés scolaires. C’est une occasion pour que chaque recteur mette ses compétences au service des élèves, indistinctement du collège auquel il appartient. Servir tous les élèves, peu importe qu’ils viennent des collèges de longue tradition ou des collèges post-synodaux, est une valeur que prône l’éducation catholique, et on compte beaucoup sur tous nos recteurs, y compris M. Lindsay Thomas, pour promouvoir ces valeurs.
Nous avons été à l’écoute de tous les recteurs et de tous ceux qui sont concernés. Trois recteurs ont déjà accepté leurs mutations et mettront, sous peu, leurs compétences au service des élèves d’autres collèges, pour le bien de l’éducation catholique. à savoir que M. Lindsay Thomas est le plus jeune des recteurs concernés et, avec son expérience, nous comptons beaucoup sur lui pour insuffler un nouveau dynamisme au collège Saint-Esprit Rivière-Noire. D’ailleurs, il a déjà, par le passé, pris la direction du collège St Mary’s West, lors de la fondation de ce nouveau collège.
La rotation des recteurs prend effet au deuxième trimestre. Peut-on en connaître la raison ?
La fin d’une année scolaire et le premier trimestre sont toujours très chargés : promotion des élèves, emploi du temps pour la nouvelle année, recrutement du personnel... Puis, en début d’année, ce sont les admissions, les résultats des examens du School Certificate et du Higher School Certificate... Le meilleur moment pour un nouveau recteur, c’est au deuxième trimestre.
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