Consultant en cybersécurité et réseau, le Dr Didier Sam Fat estime qu’il n’y a pas eu interception du réseau. Il met en exergue plusieurs points pour soutenir ses dires. Selon lui, il y a eu un accord entre les deux partis pour un échantillonnage du réseau.
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Interception. C’est ce mot qui revient fréquemment sur le tapis ces derniers jours. Or, le Dr Didier Sam Fat, consultant en cybersécurité et réseau, parle « d’une tempête dans un verre d’eau ». Il fait référence aux preuves rendues publiques, soit le mémo du Chief Technical Officer (CTO) de Mauritius Telecom (MT) qui décrit les événements qui se sont passés à Baie-de-Jacotet et les images des caméras CCTV.
« On ne peut pas parler d’interception qui, dans le domaine de la sécurité du réseau, est quand une tierce personne installe des équipements non-autorisés sur un réseau privé auquel elle n’a pas le droit et fait des interceptions à votre insu. C’est cela le hacking. On n’est pas dans ce cas de figure, car MT a donné son feu vert aux techniciens indiens », explique le Dr Didier Sam Fat.
Pour soutenir ses dires, le Dr Didier Sam Fat évoque la rencontre mentionnée dans le mémo du CTO qui a d’ailleurs accompagné les techniciens indiens sur le site. Le CTO vient confirmer qu’il y a eu un premier meeting en présence du Chief Executive Officer (CEO) qui a, dans un premier temps, refusé, mais qui a, par la suite, changé d’avis. Puis, il y a le CEO qui évoque un « survey » ou sinon un « audit technique », poursuit notre interlocuteur. Ce dernier explique que c’est une pratique courante si les partis concernés sont d’accord pour l’échantillonnage du trafic.
De plus, le Dr Didier Sam Fat évoque le fait que le CTO vient confirmer que les techniciens indiens voulaient avoir des échantillons du trafic de deux minutes seulement. « Ils ont probablement utilisé un logiciel de data capture qui est téléchargeable sur le net. Et ce n’est pas illégal de l’utiliser. Il y a aussi les images de CCTV qui montre que les techniciens indiens n’avaient pas beaucoup d’équipements, si ce n’est qu’un laptop », précise ce dernier.
Par ailleurs, le Dr Didier Sam Fat parle de l’interception en termes de hacking qui est punissable par la loi. Il tient à rassurer le public que les transactions bancaires, les échanges sur WhatsApp ou encore Messenger sont chiffrés. « Il s’agit là de données qui sont ‘encrypted’. Un data tracer ne permet pas de les déchiffrer. C’est d’ailleurs quasi-impossible de les craquer. Les algorithmes sont très robustes », conclut notre interlocuteur.
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