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Dommages aux biens publics : ce que vous risquez

Une partie de la passerelle de Roche-Bois s’est effondrée sur le poids lourd, samedi.
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L’avocat Taij Dabycharun aborde le délit de « damaging government property après l’inculpation de Dasaraden Ramsamy, le chauffeur du camion impliqué dans l’accident ayant causé la destruction partielle de la passerelle pour piétons de Roche-Bois. 

Les images du camion heurtant la passerelle de Roches-Bois dédiée aux piétons, le samedi 24 février, ont choqué plus d’un. Arrêté dans le sillage de l’enquête de police, le chauffeur du véhicule, Dasaraden Ramsamy, a été inculpé, à titre provisoire, de dommages aux biens publics 
(damaging government property). Que dit la loi sur ce délit ?

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Me Taij Dabycharun

D’emblée, Me Taij Dabycharun explique que l’article 349 (1) du Code pénal stipule que toute personne qui détruit, endommage ou met hors service des biens publics, comme des édifices, des navires, des bateaux, des ponts, des digues ou chaussées, ou autres constructions, commet un délit de dommages aux biens publics. Ce texte de loi, dit-il, s’applique aussi aux dégâts causés aux usines, véhicules ou autres biens appartenant à autrui. 

Pour établir le délit dans le cas de la passerelle de Roche-Bois, la poursuite doit prouver que le chauffeur du camion l’a volontairement détruit en partie, poursuit Me Taij Dabycharun. L’accusation devra établir que le chauffeur a failli à observer le code de la route et les normes de prudence. 
En cas d’un verdict de culpabilité, l’article 349 (1) du Code pénal prévoit que la personne encourt une peine de prison ne dépassant pas 20 ans, ou une amende ne dépassant pas Rs 25 000. « Évidemment, la peine à être infligée à la personne reconnue coupable dépendra de la gravité de l’acte, mais aussi des antécédents de la personne, c’est-à-dire en fonction du nombre de condamnations antérieures de celle-ci. La peine peut être une amende ou une peine de prison, voire les deux », souligne l’homme de loi. 

Qu’en est-il des recours en droit qui s’offrent aux autorités publiques pour récupérer les dommages ? « Pour récupérer les dommages causés à leurs biens, les autorités doivent avant tout obtenir une évaluation des dégâts causés. Cet exercice sera entrepris par le département de génie civil du ministère des Infrastructures publiques. Les coûts de reconstruction de la passerelle seront passés en revue », indique Me Taij Dabycharun.

Ensuite, une réclamation sera déposée par le biais du bureau de l’Accountant General. « Si les dommages réclamés ne sont pas payés, une action civile sera intentée contre l’assureur du camion, le propriétaire du camion et le chauffeur », précise l’avocat.

L’enquête déterminera si le propriétaire du camion peut être poursuivi pénalement. En revanche, le propriétaire du véhicule risque d’être poursuivi au civil si les dommages ne sont pas payés par l’assureur.

La chronologie des événements 

  • 24 février 2024 : Le chargement du camion conduit par Dasaraden Ramsamy, un chauffeur de Ste-Croix âgé de 39 ans, percute la passerelle pour piétons à Roche-Bois à 14 h 17. Le camion sortait du port et se dirigeait vers Laventure pour livrer une pompe à béton à la société commanditaire, Eastern Mix. Une partie de l’édifice s’effondre sur le véhicule. Aucun blessé grave n’est à déplorer. L’accident provoque un embouteillage conséquent durant plusieurs heures sur l’autoroute. 
  • 25 février 2024 : Le chauffeur est inculpé devant la Weekend Court dans le cadre de l’enquête policière ouverte sur l’accident. Une accusation provisoire de « damaging government property » est déposée contre lui. La police objecte à sa remise en liberté sous caution. Deux points d’objection sont mis en avant : le risque qu’il interfère avec des témoins et pour sa propre sécurité. Entre-temps, un passage pour piétons est aménagé.
  • 26 février 2024 : Le chauffeur participe à une reconstitution des faits sur l’autoroute, à hauteur de Roche-Bois. Dasaraden Ramsamy parle d’une erreur de jugement. Il affirme qu’il était persuadé qu’il pourrait passer sous la passerelle avec le chargement de son camion. 
  • 28 février 2024 : Le magistrat Arshaad Toorbuth, du tribunal de Port-Louis, accorde la liberté à Dasaraden Ramsamy contre une caution de Rs 5 000. Il a dû signer un engagement de dettes de Rs 25 000. À sa sortie du tribunal, il déclare aux journalistes que « se enn aksidan ».
  • defimoteur

     

 

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