En route pour Rome après son voyage apostolique au Mozambique, à Madagascar et Maurice, le pape François s’est adressé aux journalistes qui l’accompagnent.
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« Comment est-ce que le pape peut soutenir la cause chagossienne en ce qu’il s’agit de leur réinstallation ? », a demandé Jean-Luc Mootoosamy.
Le pape a fait comprendre que la lutte chagossienne doit être menée à travers les instances appropriées. Pour lui, les institutions internationales devraient avoir plus de pouvoir, afin d’instaurer la fraternité, l’unité et la justice. Il est en faveur d’un processus d’accompagnement pour les pays qui vivent la décolonisation.
Il a aussi abordé d’autres questions d’ordre mondial.
« Si aujourd’hui il n’y a pas de colonisations géographiques, il y a des colonisations idéologiques qui s’ingèrent dans la culture des peuples et la changent », a dit le Saint Père.
Il prône une mondialisation qui ne ressemble pas à une sphère, mais un polyèdre où chaque peuple, chaque nation conserve sa propre identité et s’unit à l’humanité.
Le souverain pontife est aussi revenu sur ce qu’il retient de sa visite à Maurice. « Je voudrais dire quelque chose de plus sur mon voyage à Maurice. La capacité d’unité inter-religieuse et de dialogue inter-religieux m’a beaucoup frappé. La différence de religion dans ce pays n’est pas effacée. Elle est soulignée. C’est un signe de maturité de la République de Maurice. »
Il y a un geste qui lui vient a l’esprit : un très beau bouquet de fleurs lui a été envoyé par le grand imam. Des frères. Pour lui, la fraternité humaine est à la base de toutes les croyances. Ce qui fait l’unité du pays et c’est très important. Aussi dans les rencontres. Il n’y avait pas que des catholiques, il y avait des chrétiens d’autres confessions, des musulmans et des hindous… Tous étaient là, comme des frères, fait-il ressortir.
Martine La joie, La Vie Catholique
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