La violence conjugale est un mal sournois qui ronge notre société. Et ce n’est pas Shriya qui nous dira le contraire. Séparée de son époux, ce dernier ne l’a pas accepté et lors d’une énième dispute, l’époux a agressé Shriya, le 31 mai.
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«Il a failli me tuer ! » Shriya (prénom modifié), 21 ans et mère de famille, en a assez du comportement de son mari. Après s’être séparée de lui, il y a quatre mois, elle pensait qu’elle allait retrouver la tranquillité. Mais c’était mal connaître son mari. Le 31 mai, ce dernier est venu lui rendre visite chez sa sœur à Chemin-Grenier. L’époux n’avait pas digéré leur rupture. S’ensuit une discussion lors de laquelle il aurait violemment poussé Shriya dans les escaliers avant de prendre la fuite. Blessée à la tête, elle l’a dénoncé à la police.
« Nous sommes mariés depuis deux ans et lorsque je l’ai connu, c’était un homme calme, confie Shriya. Cinq mois après, il a insisté pour que je l’épouse, mais quelques semaines après, j’ai découvert son vrai visage. Avan enn mwa mariaz mem, li komans bate, zoure. Il est possessif. » La venue au monde de leur enfant, âgé aujourd’hui d’un an, n’a rien changé.
« Li pliss tape ki li koze », précise Shriya. Elle finit par se lasser de son attitude. « Début janvier, je suis partie chez mon frère. Furieux, mon époux est venu me chercher tout en donnant la garantie à ma famille qu’il ne me ferait plus de mal. Mais à peine sortis, il m’a agressée en chemin et j’ai à nouveau quitté la maison dans la soirée. » Son enfant est accueilli chez ses grands-parents tandis qu’elle se réfugie chez sa sœur. Le jeudi 30 mai, Shriya se trouve seule au domicile de celle-ci lorsqu’elle entend la porte s’ouvrir. « J’étais à l’étage, je n’ai pas eu le temps de descendre, il était déjà devant moi. »
Très vite la situation s’embrase. « Li pa aksepte ki monn fini ar li, li dir li pou met enn mark lor mwa, ajoute-t-elle. Il avait brisé mon ancien téléphone et il a vu que j’en avais un nouveau. Il m’a demandé des explications et je lui ai dit que c’est ma sœur qui me l’avait offert mais il m’a accusé d’avoir un amant. » Les coups pleuvent. « Il m’a frappée au visage, j’ai reçu un coup à l’œil et ensuite, il m’a poussée dans l’escalier. Ma tête a heurté le sol et il s’est sauvé sans même se soucier si c’était grave. »
Shriya, peinant à se relever, ne peut qu’attendre l’arrivée de sa sœur. « Nous sommes partis à la police pour le dénoncer et j’ai reçu des soins à l’hôpital avant de rentrer. Li ti kav touy mwa sa zour la ! Mo pa senti mwa en sekirite. Mo per pou marse. » Quant à l’époux, il est attendu à la police afin de donner sa version des faits.
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