Les jours passent et l’inquiétude persiste toujours autour de la disparition, depuis le 21 juillet 2019, d’Iswarlall Balooram, un ingénieur électrique de 49 ans. Cet habitant de Terre-Rouge s’était rendu à Istanbul le 6 juillet dernier dans le cadre d’un stage de formation de deux semaines offert par sa compagnie. « Tous les arrangements, dont les frais de logement dans un hôtel, ont été faits par la compagnie», explique son épouse, Magdala. Iswarlall devait rentrer à Maurice le 29 juillet.
Cependant, elle dit avoir perdu tout contact avec son époux depuis le 21 juillet, soit une semaine avant son retour. Ce dernier n’a plus donné signe de vie à sa compagnie non plus. A-t-il été enlevé ou fugué ? Autant de questions que se pose Marie Magdala Balooram, 38 ans. « Je n’arrive plus à dormir et je ne sais plus à quelle porte frapper, j’ai consigné une déposition au poste de police de Terre-Rouge en début d’août pour signaler sa disparition. » Aussitôt, le Passport and Immigration Office et le ministère des Affaires étrangères ont été alertés. Des démarches sont en cours pour retracer le quadragénaire.
Selon les dires de Magdala Balooram, c’est le 21 juillet vers 12h45 qu’ils ont échangé les derniers messages sur l’application Whatsapp. « Il m’avait informé qu’il devait aller visiter des lieux touristiques, mais depuis, je n’ai aucune nouvelle, son portable est éteint et il demeure injoignable. ».
Mariée depuis deux ans à Iswarlall et mère de famille, Magdala Balooram dit se retrouver livrée à elle sans aucun support. Elle confie : « Je ne travaille pas et c’est mon époux qui s’occupait de toutes les dépenses. Depuis plus de deux mois, je suis sans ressources financières et je n’ai pas de quoi subvenir aux besoins de la maison et de mes enfants. » Elle avait même envisagé de se rendre en Turquie pour tenter de retrouver son mari mais elle dit n’avoir pas les moyens pour payer un billet d’avion. « Tou demars ki monn fer pou retrouv li, nanye pa finn abouti. »
Pas de fugue
Magdala Balooram est contre l’idée d’une fugue, d’autant que son époux est un pasteur. «Mon époux a pour habitude de voyager dans le cadre de son travail. Il s’est déjà rendu en Afrique du Sud, à Rodrigues, aux Seychelles et aux États-Unis. C’est la première fois qu’il va en Turquie. J’ai sollicité l’aide du PMO et du ministère des Affaires étrangères. Je lance un appel de là où il est pour qu’il prenne contact avec moi afin d’avoir de ses nouvelles. » Magdala Balooram lance aussi un appel à la solidarité et à la générosité mauriciennes pour l’aider en termes de provisions en attendant que sa situation puisse s’améliorer.
La compagnie Rey & Lenferna Ltd s’explique
Sollicité, l’assistant des Resources Humaines Rey & Lenferna a fait ressortir : « Iswarlall Balooram, employé depuis plusieurs années par la compagnie, a effectivement été envoyé en Turquie pour une formation de 11 jours. À l’exemple d’autres qui partent, tous les ans, à l’étranger dans le but de retourner et de former à leur tour d’autres employés. Toutefois, alors que son stage touchait à sa fin, il aurait fait une application de deux semaines de congé auprès du manager. Il lui a été accordé une semaine seulement, soit du 19 au 26 juillet. Il devait au plus tard rentrer le 29 juillet et reprendre le travail. » Ces négociations ont eu lieu par téléphone. «Le lundi 29 juillet, Iswarlall Balooram n’a pas repris son emploi et c’est à partir de là que la direction a été informée de la situation. »
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