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Disparition du vol MH370: le débris retrouvé à Rodrigues relance les spéculations

Le morceau de cloison, retrouvé il y a 11 jours à Rodrigues, pourrait provenir de la cabine d’un Boeing 777-200ER semblable à celle du vol MH370 disparu deux ans de cela. En cas de confirmation, ce sera le premier débris issu de l’intérieur de l’appareil à refaire surface.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14661","attributes":{"class":"media-image wp-image-24500 size-full","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"300","height":"479","alt":"Disparition du vol MH370"}}]] Le touriste qui a découvert le morceau de cloison à Rodrigues.

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/div> Où s’est abîmé le vol MH370 de la Malaysia Airlines, disparu avec 227 passagers et 12 membres d’équipage, le samedi 8 mars 2014 ? Des débris rejetés ces neuf derniers mois sur le littoral de La Réunion, du Mozambique, de l’Afrique du Sud et de Rodrigues sont venus redonner de l’espoir aux familles qui attendent des réponses. Depuis deux ans, des recherches ont été entamées à coups de millions de dollars dans un arc couvrant 120 000 kilomètres carrés au sud de l’océan Indien, en vain. La dernière trouvaille qui pourrait concerner le Boeing 777-200ER disparu remonte au mercredi 30 mars, à Rodrigues, propulsant du coup la Cendrillon des Mascareignes sur la carte mondiale. En vacances dans l’île, l’ex-gendarme réunionnais Jean Dominique Vitry se balade avec sa femme Suzy sur la portion de plage entre Var-Brûlée et Graviers lorsqu’un débris, qui a tout l’air de provenir d’un avion, attire leur attention. Un policier leur demande de le laisser à la réception de l’hôtel Mourouk Ebony, où ils sont descendus, en attendant que ses collègues ne viennent le récupérer. La direction du Mourouk Ebony ayant partagé sur sa page Facebook deux clichés du débris, différents experts indépendants en aviation ont vite fait le lien entre celui-ci et une partie de la cloison issue de la cabine de la classe Affaires ou Économie d’un Boeing 777-200ER. L’Australian Transport Safety Bureau est alerté et le ministre australien du Transport, Darren Chester, annonce qu’il a demandé à la Malaisie de contacter Maurice pour récupérer cette pièce. [row custom_class=""][/row]

Centre de recherches

Étant donné que la zone, où le vol MH370 a touché le fond, est proche de l’Australie, les autorités australiennes ont créé un centre de recherches conjoint avec la Malaisie et la Chine – dont un certain nombre de ressortissants étaient à bord de l’avion – pour coordonner les opérations. Des coquillages constitueraient un indice supplémentaire, les mêmes ayant été retrouvés sur l’aileron (flaperon) récupéré sur le rivage de Saint-André, à La Réunion, en juillet dernier.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"14662","attributes":{"class":"media-image wp-image-24501 size-full","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Disparition du vol MH370"}}]] Le débris est censé provenir de cet espace.

La police de Port-Mathurin a considéré que ce débris pouvait provenir d’une porte de réfrigérateur. Cependant, le haut commissariat australien à Maurice a contacté les Casernes centrales pour demander que le débris soit récupéré pour examens. Dans la soirée du samedi 2 avril, la pièce a ainsi été déposée au quartier-général de la National Coast Guard (NCG) à Maurice. Dès lundi, le commandant Saurabh Thakur a communiqué aux experts du département de l’aviation civile malaisienne un rapport préliminaire et des clichés additionnels du débris. La NCG est catégorique : il s’agit bien d’un élément provenant d’un appareil volant. Après deux jours de flottement, les Malaisiens ont annoncé leur venue. Vendredi matin, Mohamad Rawandi Haris et Aslam Khan, du département de l’aviation civile malaisienne et du ministère malaisien du Transport, ont examiné la pièce en question et ont abondé dans le même sens. Le débris provient bien d’un avion, même s’il est encore trop tôt pour dire qu’il s’agit bien d’un élément de la cabine du vol MH370. La pièce sera rapatriée en Malaisie lundi et envoyée en Australie pour une expertise. Elle pourrait ainsi être le premier élément de l’intérieur de l’avion à refaire surface. Aslam Khan a confié à Le Dimanche-L’Hebdo que, si ce débris s’est échoué à Rodrigues, c’est que les autorités sont en train de chercher au bon endroit, au vu des courants marins présents dans l’océan Indien. Vendredi, le navire chinois Dong Hai Jui 101 a repris les recherches. Le ministre Darren Chester a visité l’équipage dans le port de Fremantle. Il dit espérer que les 120 000 kilomètres carrés seront finalement couverts (à ce jour, 95 000 kilomètres carrés ont été sondés). Le navire devra récupérer un détecteur opérant en grande profondeur, qui a coulé après être entré en collision avec un volcan sous-marin. Deux autres vaisseaux, le Fugro Discovery et le Fugro Equator, sont actuellement à la recherche de l’épave du vol MH370. Toutefois, les découvertes les plus importantes sont à mettre à l’actif du citoyen lambda.

Boîtes noires

En février dernier, l’Américain Blaine Gibson, un chasseur d’épaves indépendant, était tombé sur une pièce de la carlingue de l’avion. Cela après avoir étudié le flux des courants marins dans le bassin de l’océan Indien. Cet avocat s’était rendu sur le littoral de plusieurs pays, dont les Maldives, La Réunion, Myanmar et l’île de Bird, dans la mer d’Andaman. Également bloggueur à ses heures perdues, il a transmis le débris aux autorités australiennes, qui ont confirmé que celui-ci provenait bien de l’avion censé faire le trajet Kuala Lumpur-Beijing. Ils sont nombreux à espérer que la découverte de l’appareil et de ses boîtes noires permettra enfin de savoir pourquoi, 49 minutes après son décollage, le transpondeur a été éteint et l’avion a dévié de sa trajectoire initiale.
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