Nous le savons tous. Il y a plusieurs barrières à franchir avant qu’une Convention pour les droits des personnes âgées ne soit proclamée. Il faut d’abord que les États mettent du sien et démontrent une volonté politique à s’impliquer dans les groupes de travail aux Nations Unies.
Publicité
Jeudi 18 avril se tenait à l’ONU la 10e session de l’Open Ended Working Group on Ageing (OEWGA). La représentation permanente mauricienne à l’ONU y a délégué un officiel qui a pris une position forte en faveur d’une telle Convention : « Nous accordons notre soutien total à ce groupe de travail et estimons qu’il faut avoir un instrument des droits humains international qui tiennent compte des personnes âgées. » Le représentant estime qu’il n’est plus temps de tergiverser : « Time is of the essence ».
De Genève où il est en mission, Bernard Sik Yuen, ancien chef juge et Commissaire auprès de l’Union africaine, et l’une des chevilles ouvrières de la rédaction et l’adoption par l’Union africaine des protocoles sur les droits des personnes âgées et celles des personnes handicapées, nous a accordé le commentaire suivant.
« Je salue la position adoptée par le représentant de la Mission Permanente de l’État mauricien aux Nations-Unies lors de la tenue du ‘Open Ended Working Group on Ageing’ (OEWGA) à New-York, le 18 avril dernier, en faveur de l’élaboration d’une Convention de l’ONU sur les Droits des personnes âgées. Cette Convention viendra en temps et lieu et sera sûrement bénéfique pour la compréhension, l’entente, la promotion et la protection des droits des personnes âgées au niveau planétaire.
L’État prend une position ferme pour une Convention des droits des personnes âgées
Toutefois, il serait bon de rappeler que l’Union Africaine a déjà élaboré un Protocole sur les Droits des personnes âgées en Afrique. L’Afrique est au moins une fois en avance sur le reste du monde. Il faudrait, en tant que Mauricien et Africain, en être fier. Ce Protocole est déjà fin prêt pour être ratifié par les 54 États africains signataires de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, mais le nombre requis de ratifications (15) de ce Protocole n’a pas été encore atteint. Il serait souhaitable que l’État mauricien soit l’un des pays phares dans ce domaine des droits humains et adopte très vite ce Protocole africain en attendant la mise en page de la Convention de l’ONU. »
Dans sa déclaration, Vijay Naraidoo, président de la Commission des droits des personnes âgées de DIS-MOI, a félicité le gouvernement pour sa position ferme et sans équivoque.
« Notre Commission se bat pour que la classe politique comprenne les enjeux liés au vieillissement de notre population. L’État a fait son travail, aux citoyens jeunes et vieux de se réveiller, car c’est de la prise de conscience de l’opinion que naitront l’accélération du progrès et cet autre regard sur la vieillesse. La société, par ses actions, pourra agir sur la vieillesse des citoyens. La Convention en faveur des droits des seniors sera une réalité bientôt ».
Vijay Naraidoo met en ce moment sur pied une Coalition des peuples de l’océan Indien en faveur d’une Convention en s’appuyant sur les structures de DIS-MOI dans l’océan Indien. Eline Moses préside la Commission des droits des personnes âgées aux Seychelles, Rado Rakotosamimanana celle de Madagascar et Nabil Jaffar, celle des Comores.
Now Open
Pro Bono Law Clinic & Victim Support Unit
19B Rue La Poudrière
Port-Louis
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !