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Direction du CEB : les désaccords  avec les ingénieurs provoquent le départ de Jean Donat

Jean Donat ne faisait plus l’unanimité au CEB.

Les relations tendues entre des cadres du Central Electricity Board ( CEB) et Jean Donat, le directeur de l’organisme seraient à la base du non-renouvellement du contrat de ce dernier. 

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Le contrat de Jean Donat, directeur général du Central Electricity Board (CEB), n’a pas été renouvelé. Une situation qui fait suite au malaise qui persistait entre les ingénieurs du Central Electricity Board et Jean Donat. 

De plus, ce dernier « n’a jamais pu s’adapter à la culture du CEB », selon un membre du conseil d’administration. C’est une des nombreuses raisons qu’il avance pour expliquer la décision du ministère des Services publics et de l’Énergie de ne pas procéder au renouvellement de son contrat.  

Selon diverses sources interrogées par le Défi Quotidien, le problème se résume surtout au niveau de la gestion. « Il aura beau avoir été un cadre chez IBL, mais cela ne veut pas dire qu’il peut gérer proprement les affaires du CEB », indique, pour sa part, une source à l’hôtel du gouvernement.  D’après cette même source, c’est surtout la gestion des ingénieurs qui a pesé lourd contre l’actuel directeur général. D’ailleurs, un cadre du CEB indique que Jean Donat « s’est mis à dos plusieurs ingénieurs qui étaient de plus en plus démotivés à l’idée de travailler sous sa direction. Il s’agit d’un problème fondamental, car les ingénieurs sont au cœur même du bon fonctionnement du CEB ». Un autre membre du conseil d’administration abonde dans le même sens. Pour lui,  Jean Donat n’a jamais été en mesure de bien comprendre les réalités professionnelles de plusieurs ingénieurs, ce qui a finalement débouché sur des relations tendues.

Comité d’enquête 

De son côté, Clency Bibi, président du CEB Staff Association, explique que c’est un incident survenu à la centrale de St-Louis en 2021 qui a envenimé les relations de travail entre les ingénieurs et Jean Donat. « Il y avait eu un accident de travail survenu sur le site, mais qui n’a pas été rapporté, car on avait estimé que cela n’en valait pas la peine. Toutefois, Jean Donat avait décidé, de son propre chef,  d’initier un comité d’enquête alors que, selon notre accord collectif, aucune enquête de cette nature ne peut être initiée aussi longtemps qu’il n’y a pas eu de plainte. Suite à cette enquête, deux ingénieurs ont été transférés. Là encore, il s’agissait d’une violation avec notre accord collectif signé avec la direction du CEB. Nous avons alors rapporté cette affaire à qui de droit », explique-t-il. 

Les ingénieurs du CEB sont-ils dorénavant soulagés du non-renouvellement de contrat de Jean Donat? « C’est toujours désolant quand quelqu’un perd son travail. C’est aussi malheureux que nous soyons arrivés à une telle situation, mais s’il avait pris le soin d’être à l’écoute, tout cela aurait pu être évité », soutient-il.

Selon nos recoupements d’informations, cette décision n’a pas manqué de surprendre Jean Donat qui semblait compter sur une extension de son contrat. Nos efforts pour le contacter ont été vains. D’ailleurs, depuis sa nomination à la tête du CEB, il a fait comprendre en plusieurs occasions qu’il ne s’adresse pas aux journalistes. Nommé en 2020 à la tête du CEB suite à l’éclatement de l’affaire St-Louis, qui avait mis Ivan Collendavelloo et toute son équipe à mal, il est considéré comme un ami proche du ministre des Services publics et de l’Énergie, Joe Lesjongard. « Les deux hommes entretiennent encore de très bonnes relations, mais la gestion d’un organisme doit passer avant toute amitié », explique une source à l’hôtel du gouvernement.

 

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