Les glucomètres, permettant aux diabétiques de contrôler le taux de glucose dans leur sang seront-ils soumis à un contrôle en vue de faire baisser leurs prix ? Tel est du moins le souhait de la Consumer Advocacy Platform (CAP) qui demande au ministère du Commerce de poursuivre sa logique jusqu’au bout en vue de rendre la vie des diabétiques plus aisée.
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Vendus actuellement à environ Rs 12 la bandelette, ce produit utilisé pour les tests de glycémie devrait couter moins de six roupies l’unité, selon des observateurs. En effet, le prix des boîtes de bâtonnets est, désormais contrôlé par le ministère du Commerce. Cette mesure annoncée dans le Budget devrait entraîner une baisse dans la fourchette de Rs 45 à Rs 175, dépendant de la marque.
Une tournée dans différentes pharmacies a permis de constater que la boîte de 50 pièces se vend entre Rs 475 et Rs 575. Celles qui contiennent 25 bâtonnets sont commercialisées entre Rs 295 et Rs 389,50.
Du côté du ministère du Commerce, on explique qu’actuellement, ce sont les importateurs qui fixent les prix. Ils continueront à le faire, mais avec l’aval de la Price Fixing Unit. Cependant, cette décision ne concerne pas les cargaisons arrivées avant le 28 juin.
Selon des relevés du ministère du Commerce, les importateurs s’octroieraient un profit de 35 % à 115 %, une situation qui est contraire à la loi de la concurrence. Depuis le 28 juin, avec la promulgation du Consumer Protection (Consumer Goods) (Maximum MarkUp) (Amendment) Regulations 2018, les prix de ces bandelettes sont désormais contrôlés. Une mesure qui avait d’ailleurs été annoncée dans le Budget 2018-19.
Toutefois, la CAP estime que les prix des glucomètres devraient aussi être soumis à un contrôle en vue de rendre ces appareils plus accessibles. Les diabétiques s’attendent à ce que leur glucomètre donne des indications précises quant au taux de glucose dans leur sang. Une condition leur permettant de s’assurer de la fiabilité de leur traitement ou encore d’apporter des rectifications en cas de nécessité. Pour cela, il faudrait que les glucomètres soient calibrés régulièrement et qu’ils soient conformes à la norme internationale. Une enquête de la Consumer Advocacy Platform (CAP), en 2016, avait révélé les lacunes sur ce marché.
Le constat le plus inquiétant est l’absence de conformité. Il faut savoir que, pour être fiables, les glucomètres doivent être conformes à la norme ISO 15197. Or aucun des emballages examinés ne porte l’attestation à la norme ou encore la mention de la norme IS 15197. Certains emballages portent la marque, ce qui assure, pour le produit, l’entrée sur le marché européen.
Pour la CAP, il ne suffit pas de contrôler le prix, il faut aussi assurer la qualité, des glucomètres tout comme celle des bandelettes.
Pourquoi s’acheter un glucomètre ?
Les avis sont partagés sur la nécessité pour un diabétique de se procurer un glucomètre. Selon un diabétologue, un glucomètre est utile tant aux diabétiques qu’au médecin traitant. Pour ce dernier, c’est un moyen pour avoir le profil de glycémie du patient, soit le taux de glucose dans son sang. Pour le patient, un glucomètre l’aidera à comprendre les choses qui font que son taux de glycémie varie. Un glucomètre est un outil important quand un patient veut confirmer les symptômes d’hypoglycémie.
Relever le taux de glucose est aussi utile au médecin. Cela lui permet de mieux ajuster les médicaments du patient. Il pourra mieux le conseiller des changements qu’il devra faire. Les patients traités à l’insuline et qui disposent d’un glucomètre pourront mieux ajuster leur dose d’insuline.
Finalement, il est reconnu que la disposition de cet équipement est un moyen au patient de se motiver pour mieux contrôler son diabète.
Tests en pharmacies
Peut-on s’attendre à une baisse des frais ?
Les frais perçus par des pharmaciens pour les tests de diabète seront-ils révisés à la baisse ? C’est la conséquence logique à laquelle s’attend des diabétiques depuis la baisse des prix des bandelettes. Ils sont nombreux les diabétiques à se plaindre des frais élevés des tests en pharmacie. En effet, nous l’avons témoigné, cette semaine, un consommateur s’est vu réclamer Rs 50 pour un test. Si l’on prend en compte le coût de la bandelette, à l’ancien prix de Rs 11, plus le coût de l’aiguille à Rs 2 et l’utilisation du glucomètre, un test devrait s’élever, à tout casser à Rs 25. Pour la CAP, la somme de Rs 50 est non seulement excessive, mais du vol.
Avis au Pharmacy Council.
Qu’en est-il des aiguilles ?
Hormis le coût du glucomètre, acheté une fois, le diabétique devra casquer jusqu'à Rs 13 chaque jour pour tester le taux de glucose dans son sang. Car, en sus des bandelettes, dont le prix devra baisser dans les jours à venir, le diabétique doit aussi acheter des lancets, des aiguilles utilisées pour piquer le doigt en vue de recueillir des échantillons de sang. Or, ces lancets peuvent coûter jusqu'à Rs 3 l’unité, encore que l’équipement vendu avec certains glucomètres ne peuvent accepter des aiguilles d’une marque spécifique.
Pour poursuivre sa logique, le ministère du Commerce devra aussi, selon la CAP, soumettre le prix des lancets au maximum mark-up.
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