« Nous vivrons bientôt la situation où il y aura un chômeur par famille. C’est intolérable ! », a lancé Deven Nagalingum au Parlement ce mardi. Le député du Mouvement militant mauricien (MMM) intervenait lors des débats budgétaires.
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« Le chômage était présent à Maurice avant la Covid-19. C'était un mal qu'il fallait combattre. Mais avec les licenciements massifs ces jours-ci, nous avons dépassé le seuil critique du taux de chômage. Autre attente du peuple après ce confinement : un contrôle plus sévère pour contenir des augmentations des prix », a affirmé le député du MMM.
Deven Nagalingum dit souhaiter que l’une des mesures budgétaires visant à construire des logements pour les familles
aux revenus plus faibles se réalise.
Deven Nagalingum s’est également attardé sur la lutte contre la pauvreté. « En dépit de l’éducation gratuite et obligatoire, beaucoup d’enfants sont exclus du système pour des raisons économiques ou familiales. Ces enfants, issus des familles vulnérables, doivent avoir toute l’attention du gouvernement ; ils doivent bénéficier des facilités de crèches et d'accès aux institutions pré-primaires. Ne pas se soucier de ces enfants, c'est de les exposer aux fléaux qui rongent la société mauricienne comme la drogue synthétique. Nous tous ici reconnaissons que la drogue est un fléau qui mine notre société surtout nos jeunes. Mais, le Budget ne mentionne pas un seul mot sur ce mal social », déplore le député mauve.
Le député du MMM a déploré que la prime de Rs 15 000, destinée aux policiers et au personnel hospitalier «frontliners», n'ait pas été étendue aux autres «frontliners». « Les éboueurs des municipalités, conseils de districts et du secteur privé, les pompiers et les 'cleaners' des hôpitaux, se sont eux aussi exposés quotidiennement. Pourquoi pratiquer ici une politique deux poids deux mesures ? Souhaitons que cette erreur soit corrigée au plus vite.»
Aux yeux de Deven Nagalingum, il «est urgent de bien établir nos priorités». La première, dit-il, est de laisser la démocratie s'épanouir.
« La démocratie ne s’épanouit pas lorsque le gouvernement ne donne pas des informations à la nation à travers des questions parlementaires qui ne reçoivent pas des réponses ou des réponses évasives. Ce gouvernement dirige les affaires du pays dans une complète opacité. La démocratie ne s'épanouit pas lorsque les élections villageoises sont renvoyées. La démocratie ne s'épanouit pas lorsque la méritocratie est violée. Le passe-droit, le favoritisme et le népotisme sont institutionnalisés. La démocratie ne s'épanouit pas lorsqu'un gouvernement s'arroge les pouvoirs des institutions sur lesquelles il n'a aucun droit juridique et constitutionnel [...] Nous avons actuellement à Maurice, un semblant de démocratie », affirme le député de l’opposition.
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