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Dessous de l’organisation - Rave parties : ces fêtes secrètes mises au jour 

C’est dans une ambiance de folie que les jeunes passent leur soirée.
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  • La cocaïne, opiacée privilégiée par les raveurs

Catamarans ; terrains de chasse ; terrains privés ou autres lieux discrets loin des regards… C’est dans un environnement ultra secret, sans publicité, que les organisateurs de ces ‘rave parties’ ont pu, pendant des années, tenir leurs rassemblements sans être inquiétés. La règle d'or de cette communauté branchée de « raveurs » reste avant tout la confidentialité. Car, seuls ceux qui sont invités qui savent où se tiennent ces soirées où la drogue, sous toutes ses formes, circule à foison. Comme un pacte de silence entre l’organisateur et son cercle restreint de privilégiés. « Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas », une expression qui s’y prête bien… 

Dans la soirée de samedi dernier, l’intervention de la police sur le terrain boisé de Fond-du-Sac, mettant fin à une ‘rave party’, a permis de lever le voile sur les dessous de l’organisation de ces soirées privées. Tout est réglé comme du papier à musique. 

Un dénommé Ryan Reaz Atchia, qui est à la tête de la boîte d’événementiel, qui est suspecté d’être l’organisateur de cette soirée. « Proposer des événements exceptionnels ; explorer l'extraordinaire et découvrir le côté aventureux de la vie ». C’est ce qui pousse les responsables de cette boîte spécialisée dans l’organisation des ‘rave parties’. Des soirées qui ne sont pas ouvertes à Monsieur et Madame Tout-le-Monde. Seuls des privilégiés sont alertés et conviés à ces ‘rave’, qui se tiennent de jour, comme de nuit.

Ryan Reaz Atchia et Jonathan Nanine, les deux organisateurs  de la fête à Fond-du-Sac, ont été arrêtés par la police.
Ryan Reaz Atchia et Jonathan Nanine, les deux organisateurs de la fête à Fond-du-Sac, ont été arrêtés par la police. 

DJ venu de l’Australie 

Samedi dernier, près de 300 « raveurs » étaient présents à cette soirée que les organisateurs avaient décrite comme une « nuit extraordinaire ». Déco, sono, jeux de lumière, tout y était… L’accès à ces soirées de Rave Party coûtent entre Rs 1 000 et Rs 1 600, pour le rangé VIP. Un service de billetterie en ligne est aussi disponible. Une fois l’accès validé, chaque fêtard obtient un bracelet lumineux. Pour mixer aux platines, les organisateurs avaient fait venir un DJ venant de l’Australie.

Si les demandes d’accès se font sur les groupes WhatsApp, c’est uniquement sur recommandation ou à travers les relations que les « raveurs » sont admis. Ils seront alors informés de l’endroit de la fête et du prix pour y accéder. « Sa zour-la, se de zer avan ki nou kone kot pou fer sware-la. Zot avoy nou kat lokasion, se dernie fwa ki nou kone bizin bouz lor Fond-du-Sac », témoigne un raveur, présent sur place. 

Un habitué de ces soirées concède : « Ce n’est pas ouvert à tout le monde. C’est un cercle très fermé et sélect. C’est surtout une clientèle huppée. Bann ki ena mwayen, bann kad, bann avoka, bann ki ena bon pos travay. Dan sa bann sware-la, tou vann bien ser », dit-on.

L’ASP Jagai et ses hommes s’invitent à la soirée

Sauf que les organisateurs et les fêtards ne pouvaient s’imaginer qu’ils allaient recevoir la visite de la Special Striking Team (SST). L’assistant-surintendant de police (ASP) Ashik Jagai et ses hommes ont ainsi débarqué dans la soirée sous les regards consternés de certains ou indifférents, des autres qui ne semblaient pas comprendre ce qui se passait. 

L’organisateur de cette soirée, Ryan Reaz Atchia, et son collaborateur Jonathan Nanine sont arrêtés. Des cigarettes contenant du cannabis prêtes pour la vente ; de la cocaïne, de la MDMA et du LSD, entre autres, sont saisis. Pour la police, il ne fait pas de doute que ces drogues étaient vendues sur place.

Cocaïne et amphétamines, drogues privilégiées des ‘rave parties’

Les récentes saisies de cocaïne, de MDMA et d’amphétamines démontrent que ces drogues sont très prisées lors de ces ‘rave parties’. Décrite pour être la drogue des riches, la cocaïne n’est pas accessible à tout le monde. Le prix, selon la police, peut atteindre jusqu’à Rs 20 000 le gramme. 

« Se pa enn ladrog ki nou  sezi kan nou pe galoup deryer dimounn dan Roche-Bois, Kennedy ou Baie-du-Tombeau », laisse entendre un limier de la brigade antidrogue (Adsu). « Kokayinn vann ser, bann gro palto, ban biznesman, bann kad, bann zenes gran fami ou bann dimounn ki ena bon pos travay ki konsom sa », ajoute-t-il. « C’est une drogue très prisée lors des ‘rave parties. Se bann landrwa koumsa ki sa fane », poursuit cet enquêteur.

L’île-aux-Bénitiers, catamarans, lieux incontournables des ‘raveurs’

Les rave parties se tiennent sur des bateaux, dans des terrains boisés, loin des regards indiscrets.
Les rave parties se tiennent sur des bateaux, dans des terrains boisés, loin des regards indiscrets.

En poursuivant leurs investigations en milieu de cette semaine, les limiers de la SST, conjointement avec ceux de la Flying Squad, ont commencé à comprendre le ‘modus operandi’ de ce réseau de fêtards adeptes de la musique techno/electro house. La police a démarré aussi une enquête sur plusieurs autres « rave parties » organisées par ce même groupe, notamment en mai dernier, où pendant toute une journée de 10 heures à 22 heures, les fêtards s’étaient réunis dans un lieu privé autour d’une piscine. En début d’année, c’est sur l’île-aux-Bénitiers que ces jeunes s’étaient rassemblés. Ils sont aussi adeptes des sorties très privées en catamaran dans le Nord.

 

 

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