Un médicament dont la date de péremption avait déjà expiré a été donné par inadvertance à un patient à la Médiclinique de Goodlands la semaine dernière. Ce qui est venu mettre en lumière une situation qui va à l’encontre de la Pharmacy Act 1983 : les dispensaires du service public et certaines cliniques privées, entre autres, opèrent sans la présence d’un pharmacien.
Publicité
Pour la Pharmaceutical Association of Mauritius (Pam) et l’Union des pharmaciens (UDP), les règlements doivent être les mêmes pour tout le monde. Le président de l’Union des pharmaciens, Siddique Khodabocus, insiste sur le fait que le pharmacien doit être présent et non pas assurer une supervision à distance, comme c’est le cas pour les nombreux Area Health Centres, Community Health Centres et Mediclinics.
Un pharmacien doit être présent en permanence pour assurer la supervision, surtout en ce qu’il s’agit des produits dangereux comme les antibiotiques et les psychotropes. « Est-ce que les autorités vont donner une licence à un pharmacy technician pour opérer une pharmacie dans le privé ? » se demande-t-il. Siddique Khodabocus dénonce le fait que la loi soit sévère envers les pharmacies du privé et laxiste envers celles appartenant à l’État.
Le président de la Pam, Arshad Saroar, ajoute qu’une demande avait été faite il y a deux ans au ministère de la Santé afin qu’il y ait un pharmacien dans les centres de santé du service public. Mais rien ne semble avoir été fait jusqu’à présent. Il espère que la nouvelle loi viendra donner un nouveau souffle à ce métier et combler les lacunes du présent règlement. Pour Siddique Khodabocus, avec l’application de l'article 18 de la Pharmacy Act, tous les gradués pharmaciens devraient trouver de l’emploi plus facilement.
Le ministère de la Santé n’a pas répondu à notre requête pour connaître le nombre de pharmaciens exerçant dans le service public.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !