Dénonciations par Missie Moustass : un cover-up sur le meurtre de Jacquelin Steeve Juliette évoqué 

Missie Moustass a refait son apparition, cette fois sur une chaîne YouTube intitulée Missie Moustass. Il avait donné un ultimatum jusqu’à 18 heures, mardi 22 octobre, réclamant que le CP démissionne. Deux vidéos ont été publiées mardi soir. 

Quatre protagonistes y figurent… et les deux bandes sonores concernent une seule et même affaire : la mort de Jacquelin Steeve Juliette, survenue le 4 janvier 2023 à Résidence Ste Claire, Goodlands. Une voix attribuée au CP, parlant au docteur Gungadin, et une conversation avec le SP Jagai, laissent pressentir qu’il y aurait eu un complot pour étouffer le meurtre, tout cela pour protéger un dénommé Helene. La victime avait rendu l’âme quelques heures après une interpellation musclée de l’ADSU. 

L’autopsie avait conclu à une crise cardiaque, mais les proches évoquaient la brutalité policière. Missie Moustass dénonce un cover-up après la mort de Jacquelin Juliette. La conversation de la première bande sonore est attribuée au surintendant de police Ashik Jagai, avec un individu non identifié. Dans la deuxième bande sonore, c’est la suite de cette affaire, et les voix sont attribuées au Commissaire de Police et au chef du département médico-légal de la police. Cette saison 3, épisode 1, est intitulée « Inn bez li enn kou dan **** ek inn trangle li ». Les voix sont d’une part attribuées au surintendant de police Ashik Jagai de la Special Striking Team, et d’autre part à un individu non identifié. 

À travers les échanges, il semblerait que ce soit un policier, toujours en fonction ou alors muté. Jacquelin Juliette est mort le jeudi 4 janvier 2023, donc cet enregistrement date de cette époque. La voix attribuée au SP Jagai raconte que le frère du dénommé Juliette est mort à l’hôpital et que « bann-la », en toute logique la famille de la victime, disposent d’images CCTV montrant une altercation entre la victime et l’ADSU. C’est à ce moment-là qu’on parle d’un coup dans les parties intimes et d’un étranglement. 

La voix ajoute que la victime a été admise à l’hôpital et est décédée en raison de cette blessure. Ensuite, un troisième nom est mentionné : le sergent Helene, qui aurait arrêté la victime le jour de l’opération policière. La voix attribuée au SP Jagai affirme : « Ou enn vie CID… Vous savez ce qu’il faut faire, vous êtes un ancien de la CID ». Il conseille de se renseigner au niveau de l’ADSU. Cette fois, les voix des protagonistes sont attribuées au Commissaire de Police, Anil Kumar Dip, et au chef du département médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin. 

L’interlocuteur demande qui pratiquera l’autopsie. La discussion se poursuit sur l’endroit où cet examen médico-légal sera pratiqué : « À Port-Louis ou à Candos ». La voix attribuée à Anil Kumar Dip donne des informations confidentielles, soit des « Inside information », sur le décès d’une personne en lien avec une opération de l’ADSU. 

La voix attribuée au médecin légiste confirme qu’il sait de quoi il s’agit. Ensuite, une instruction est donnée : « Faites-le vous-même. Il ne faut pas que l’ADSU voie cela, sinon… zot pou vinn rosstaz », soit ils seront en colère. L’instruction est claire : il ne faut rien déceler, il est mort, alors il est mort. « Écrivez Natural cause, il n’y a pas lieu de mettre tous les détails ». La voix attribuée au Dr Gungadin acquiesce : « Ale, ok ». Ce dernier n’a pas été disponible pour un commentaire mardi.