Le Central CID et la Major Crimes Investigation Team sont sur les dents depuis le samedi 29 octobre. L’audition de tous ceux présents au Moka Detention Centre samedi et dimanche se poursuit.
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Les analyses des caméras de surveillance (même si la qualité est mauvaise), viennent révéler qu’il n’y a pas eu de tierce personne dans la cellule du policier avant sa mort. Samedi, le policier, présumé passeur de drogue, Arvind Hurreechurn, 30 ans, arrêté avec deux kilos d’héroïne à sa descente d’avion, fut retrouvé mort dans sa cellule. L’autopsie a conclu à un décès par asphyxie due à la pendaison. Il se serait suicidé dans sa cellule, l’examen post-mortem n’ayant décelé aucune trace de lutte sur son corps.
Les détenus et les policiers qui étaient en service ce soir-là ont aussi été interrogés par les enquêteurs.
Même si les images de la caméra de surveillance se trouvant dans la cellule nº 14 ne sont pas de bonne qualité, toutefois, celles provenant d’une caméra placée dans le couloir ne montrent la présence d’aucune tierce personne durant les minutes qui ont précédé le décès du constable Arvind Hurreechurn.
Mardi, quatre policiers de service dans la soirée de samedi à dimanche ont été entendus par les limiers de la MCIT. Ils ont affirmé avoir effectué des rondes chaque demi-heure. Arvind Hurreechurn se portait bien lors de l’inspection faite avant la découverte de son cadavre. Ils ont constaté que le détenu n’était plus dans sa cellule. En investissant la pièce, ils devaient l’apercevoir dans une position assise, dans la salle de bains. Il avait une serviette autour du cou. Les policiers ont découpé la serviette et ont tenté de le ranimer, mais sans succès.
Comportement dépressif
L’un des détenus entendus par la police dit avoir décelé un comportement dépressif chez le constable. Selon lui, Arvind Hurreechurn avait le moral bas. D’autres prisonniers affirment que le policier se portait bien, allant même jusqu’à fredonner des chansons bollywoodiennes. D’autres interrogatoires sont prévus dans les jours à venir.
Les malheurs d’Arvind Hurreechurn
Les malheurs d’Arvind Hurreechurn ont commencé le mardi 25 octobre. Il rentrait à Maurice après trois jours de vacances à Madagascar. Il est intercepté à l’aéroport Sir Seewoosagur Ramgoolam. Deux kilos d’héroïne, d’une valeur de Rs 35 millions, sont saisis dans le double fond de sa valise. Arvind Hurreechurn incrimine deux de ses amis, qui opéreraient un réseau.
Il s’agit du constable Gary Bruno Gopaul, affecté au poste de Pamplemousses et de Shashikant Jayepall, 29 ans alias Black. Arvind Hurreechurn a participé à une parade d’identification. Il a affirmé que c’est Shashikant Jayepall qui l’a introduit dans ce réseau. Pour cette importation, il devait recevoir Rs 400 000. Après la mort du constable, l’Adsu poursuit son enquête pour remonter jusqu’au cerveau de ce réseau de drogue.
Bhagwantee Hurreechurn : « Mon fils ne s’est pas pendu »
Si la police tente de faire la lumière sur le drame qui a eu lieu dans la cellule nº 14 durant le week-end, la famille Hurreechurn est catégorique. Pour sa mère Bhagwantee, son fils ne s’est pas donné la mort par pendaison. « Monn donn li nesans, nimport ki zafer pou arrive enn mama fini gagn kitsoz, mo leker pa pe aksepte, kan enn dimoun met pandi so kouler sanze. Sanla kouma dir de swit so lavi inn ale », dit-elle.
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