Débats budgétaires – Paul Bérenger : «La situation du secteur sucre est effrayante» 

Les débats budgétaires se poursuivent à l’Assemblée nationale, ce lundi 25 juin. Cette fois, ce sont Paul Bérenger et Ivan Collendavelloo qui se sont donnés la réplique.  

Le Premier ministre adjoint s’est notamment attardé sur les réalisations du gouvernement, particulièrement celles de son ministère. Le leader du Mouvement militant mauricien (MMM), lui, s’est déclaré sceptique quant à la situation du secteur manufacturier et des petites et moyennes entreprises, ainsi que par rapport à la situation économique et la dette publique du pays. 

Paul Bérenger estime que le déficit budgétaire sera supérieur à 5 % et la dette publique atteindra 70 %. Le secteur offshore, selon lui, est dans l’incertitude et les Global Business Companies sont menacées. Le leader des mauves prévoit que le taux de croissance de 4,1% ne sera pas atteint. La situation du secteur sucre est effrayante, a ajouté le leader des mauves. 

Paul Bérenger a également demandé au gouvernement d’apporter des éclaircissements sur l’éventuel contrat d’affermage de la Central Water Authority (CWA) et la vraie raison ayant poussé le gouvernement à ne pas augmenter le tarif de l’eau, sans oublier l’aide financière accordée à cette institution. Le leader du MMM réclame également des détails sur le projet Terre-Rouge/Verdun et d’autres mesures annoncées dans le Budget. Il n’y a eu aucun mot sur le combat contre la corruption, a relevé Paul Bérenger. 

Ivan Collendavelloo, pour sa part, est revenu sur le tarif de l’eau. «De quelle claque magistrale parle l’opposition ?» s’est demandé le ministre des Services publics. Il affirme qu’une réunion a eu lieu avec le Premier ministre Pravind Jugnauth à ce sujet. 

Le Premier ministre adjoint a également parlé du contrat d’affermage pour la CWA.  Il a justifié le besoin de réformer cette institution publique et a affirmé qu’il trouvera la meilleure offre dans l’intérêt du pays. Ivan Collendavelloo a ajouté que l’opérateur devra investir Rs 2 milliards dans les nouvelles technologies.