Les langues se délient dans ce shelter, sis dans les faubourgs de Port-Louis. Les Child Caregivers Officers allèguent qu’un membre de la direction aurait agressé un pensionnaire âgé de 10 ans, le jeudi 9 mai dernier. Or, dans une déposition consignée à la police, la Shelter Manager explique que c’est l’enfant qui l’a tabassée.
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Que s’est-il passé dans la journée de jeudi dans cet abri pour enfants qui est souvent sous les feux des projecteurs ? C’est ce que tentent de déterminer la police de la localité et la Child Development Unit (CDU) du ministère de l’Égalité des genres et la Protection des enfants. Selon les dires des employés, un garçon de 10 ans aurait été victime d’une agression par un membre de la direction.
La raison : l’enfant voulait effectuer une promenade à la mer. « Le petit garçon a demandé à ce membre de l’emmener à l’extérieur du shelter, plus précisément à la mer. Face à ce refus, l’enfant a commencé à pleurer et il a montré des signes d’agacement. C’est à ce moment que ce membre s’en est pris au petit et l’a agressé physiquement. L’enfant n’a pas été blessé, mais a ressenti des douleurs. Une employée a vu toute la scène et n’a pu contenir ses larmes », explique ce Child Caregiver Officer.
Plus tard, ce membre de la direction aurait alors acheté des gâteaux pour l’enfant. « Ce membre a offert des gâteaux au garçon et lui a demandé de ne pas relater l’incident. Ce qui est grave et inacceptable », insinue ce membre du personnel.
Version contraire
Or, c’est un autre son de cloche au niveau de l’administration de cet abri pour enfants. La Shelter Manager relate, dans une déposition consignée jeudi après-midi, que les employés éprouvent «des difficultés à contrôler » cet enfant de 10 ans. Vers 11h30, alors qu’elle était dans les locaux, l’enfant s’est dirigé vers elle et l’aurait agressée verbalement. Elle tentait de le ramener à l’ordre, l’enfant l’aurait agressée physiquement en lui infligeant un coup au ventre et au pied.
Pis : elle aurait été de nouveau agressée à 13h40 par le petit pensionnaire. Elle a expliqué aux policiers qu’elle n’a pas été blessée mais éprouve des douleurs, même si elle ne souhaite pas à être hospitalisée.
Le Défi Quotidien a contacté la Shelter Manager pour obtenir sa version de l’incident de jeudi.
« Je ne peux vous donner des informations. Désolée, vous vous êtes trompé de numéro de téléphone », nous a-t-elle répondu.
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