À mesure que nous nous approchons de la date du 13 mai, qui marque la date limite pour l’émission de mandats électoraux, l’attention se concentre de plus en plus sur le calendrier électoral. Plusieurs scénarios sont en train d’être discutés, tant au sein de l’hôtel du gouvernement. Plusieurs propositions font l’objet de débats sur les réseaux sociaux.
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Octobre 2024 : date butoir pour la partielle au No 10
« Selon les dispositions légales, le gouvernement dispose de 240 jours pour organiser une partielle suite à la démission d’un député. Ce qui fait que les élections partielles doivent se tenir au plus tard au mois d’octobre 2024 », explique le constitutionnaliste, Milan Meetarbhan. De plus, selon lui, le président de la République dispose d’un maximum de 90 jours suivant la démission d’un député pour émettre le « writ », ce qui nous mène donc jusqu’au 13 mai. Au-delà de cette date, le « Nomination Day » doit se tenir dans un délai maximum de 90 jours, selon les explications de Milan Meetarbhan. Il souligne cependant que le gouvernement peut décider de tenir le « Nomination Day » et finalement ne pas organiser de partielle, comme cela a été observé en 2019 après la démission de Vishnu Lutchmeenaraidoo. Enfin, Milan Meetarbhan souligne que si le gouvernement décide de ne pas tenir d’élections partielles, le Parlement devra alors être dissous avant les 240 jours prescrits par la loi pour organiser une élection partielle suite à la démission d’un député.
Juin - Budget day : La riposte du GM face aux annonces de l’opposition
L’un des atouts dont dispose le gouvernement en vue des prochaines élections générales est la présentation du dernier Budget par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy. Alors que de nombreux observateurs politiques, ainsi que des membres du gouvernement attendaient que le Premier ministre fasse des annonces lors du meeting du 1er mai, ils sont finalement restés sur leur faim. Bien que ce soit l’opposition parlementaire qui se soit illustrée en termes d’annonces avec les 20 mesures proposées, le gouvernement prévoit désormais de riposter lors du prochain Budget, notamment avec une série de mesures sur le plan social. Beaucoup s’attendent donc à de nouveaux packages d’allocations sociales pour les salariés ainsi que pour les pensionnaires. Selon diverses sources, la date du 7 juin est en train d’être privilégiée pour la tenue du Budget, ce qui signifie qu’il pourrait être voté vers le 8 juillet. Les spéculations vont bon train pour dire que c’est à partir de cette période qu’il faudra s’attendre à des développements concernant la dissolution du Parlement.
Modi à Maurice ?
Les élections législatives indiennes de 2024, qui se déroulent du 19 avril au 1er juin 2024, constituent un autre élément à prendre en compte pour mieux comprendre le calendrier politique. Si le Premier ministre indien, Narendra Modi, venait à remporter un troisième mandat lors des prochaines élections, la possibilité de l’inviter à Maurice quelque temps avant les prochaines élections est en train d’être étudiée par le cercle de stratèges de Pravind Jugnauth. On est en effet d’avis qu’un tel événement aiderait à consolider la base électorale du MSM dans les régions rurales.
La possibilité des élections en novembre
Au sein du MSM, plusieurs évoquent la possibilité que Pravind Jugnauth opte pour la dissolution du Parlement au mois d’octobre, au lieu d’organiser une élection partielle au No 10, comme cela avait été le cas en 2019, et ainsi tenir les élections générales. Dans ce scénario précis, cela laisserait amplement de temps au gouvernement pour promouvoir les mesures budgétaires phares qui seront présentées par le ministre des Finances et s’assurer que le pays soit imprégné d’un sentiment positif général.
Thierry Laurent
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